Présentée comme une des raisons de la baisse annuelle de consommation de tabac de 5% par ses défendeurs, la cigarette électronique est en même temps critiquée pour certaines conséquences nocives mises en lumière par plusieurs études scientifiques. Si les dangers du tabagisme sont largement connus, ceux liés à la e-cigarette se trouvent minorés du fait de certaines idées reçues.
– Le fonctionnement de la cigarette électronique
Quelle que soit la marque, la e-cigarette fonctionne sous le même principe. Par une pression sur le bouton, l’utilisateur déclenche la résistance électrique entourant des mèches plongées dans un liquide aromatisé. La vapeur produite est pour partie inhalée, une autre se répandant dans l’air ambiant.
– Un liquide au contenu varié et parfois méconnu
Bien plus que le mode de fonctionnement de la cigarette électronique, c’est le « e-liquide » qui pose problème. Essentiellement fabriquée en Chine d’où elle est originaire, la e-cigarette produit des vapeurs aux contenus bien plus divers. Venant contrarier certaines idées reçues, le liquide peut contenir jusqu’à 18mg/ml de nicotine. Le « vapoteur » inhale également des dérivés du glycérol, du formol ainsi que d’autres substances hautement cancérigènes.
Contrairement aux fumeurs qui sont informés sur les dangers de certains éléments contenus dans le tabac, la composition des liquides est nettement plus vague en dehors des aspects marketing.
– Une législation qui se cherche
Si la communauté européenne a signé en décembre 2013 un accord normalisant le contenu du e-liquide, la loi définitive ne sera appliquée qu’en 2016 ou 2017. Après avoir renoncé à assimiler la cigarette électronique à un médicament, les pouvoirs publics tentent de définir les limites de son utilisation.
Faut-il interdire les « vapoteurs » dans les lieux publics comme pour les fumeurs ? Le gouvernement français envisage cette possibilité après une loi réglementant la vente de la cigarette électronique aux moins de 18 ans.
Pour sa part, la communauté des utilisateurs de cigarette électronique se défend contre ce qu’elle présente comme une atteinte aux libertés individuelles. Inutile de préciser qu’elle peut compter sur le soutien des fabricants et distributeurs avec un marché français à la croissance exponentielle passant en un an de 40 à 100 millions d’euros.