Retour sur le conflit qui oppose le Syndicat agricole de Cadet Sainte-Rose à l’ONF

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Le « Syndicat agricole des petits planteurs de Cadet Sainte-Rose » s’oppose à l’Office National des Forêts pour la gestion de 25 hectares de terre située dans la forêt de Douville à Goyave depuis deux mois.

Ces 25 hectares sont situés dans la Forêt départementale domaniale. Des terres gérées depuis 1948 par l’Office national des Forêts. Mais le « Syndicat agricole des petits planteurs de Cadet Sainte-Rose » affirme avoir en gestion depuis cette époque, toutes les terres agricoles situées entre zéro et 600 mètres d’altitude.

Pour concrétiser son action, le syndicat procéda au mois d’avril à la distribution, à titre gratuit, de 250 lots de mille mètres carrés chacun, soit un total de 25 hectares. L’objectif était de permettre à des particuliers à faibles revenus d’y cultiver un jardin, mais aussi d’y construire leur habitation. Plus de cent personnes étaient présentes, pour délimiter une cinquantaine de lots. C’est à cette période que l’affaire prit une autre dimension.

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La mise en garde de l’ONF

Début avril, l’Office National des Forêts précisa qu’il s’agissait, selon elle, d’une occupation illégale de la zone forestière. L’ONF jugea également que les délimitations et attributions de lots dans cette forêt de Douville l’étaient tout autant. De ce fait, l’organisme avait annoncé qu’elle comptait engager des poursuites judiciaires vis-à-vis de tous les contrevenants qui pourraient se voir infliger une amende de 150 euros par m2 défriché.

L’office rappelle ensuite que ces terrains ont été remis en dotation au Conseil départemental en 1948 et que, depuis sa création en 1965, l’ONF en acquitte l’impôt foncier non bâti.

L’ONF précise enfin que cette forêt de Douville qui est située dans le périmètre du Parc National, a une valeur environnementale reconnue. Elle permet de stabiliser les sols, dans la lutte contre l’érosion, et de filtrer naturellement l’eau potable. Sa destruction aurait donc un impact négatif pour le territoire et ses habitants.

Juin 2019 le conflit perdure

La partie de bras de fer se durcit. Alors que les coupes d’arbres se poursuivent et des dégradations sont constatées, par les gendarmes en charge du secteur. Des interpellations et des placements en garde à vue sont réalisés. À l’heure actuelle, toutes actions menées dans la zone auront pour conséquence des poursuites judiciaires.

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