Les résultats de l’étude ChlEauTerre, lancée dans le cadre du plan chlordécone III, sont mis à disposition du public sur le site internet de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF).

Cette étude a pour objectif d’étudier la contamination par les pesticides des sols en Basse-Terre et en Grande-Terre, en s’intéressant plus spécifiquement à la question de la chlordécone et de proposer, s’agissant de cette molécule, une carte actualisée des risques de contamination des sols.

Une étude qui amène de nouveaux éléments

L’étude ChlEauTerre a été cofinancée par l’État, l’office de l’eau de Guadeloupe, l’INRA et le CIRAD pour un montant total de 387 805 €. Les principaux apports de l’étude ChlEauTerre sont les suivants :

  • Un état des lieux général de la contamination des bassins-versants de la Guadeloupe continentale par les pesticides, et plus particulièrement par la chlordécone, a pu être dressé ;
  • Une nouvelle carte du risque historique de contamination des sols par la chlordécone lié à un historique cultural (relatif à la culture des terres, du sol, ndlr) en bananes a été établie.

Résultat de l’étude sur le site de la DAAF

Sur le site internet, sont mis à disposition du public les documents suivants :

  •  Un article présentant les principaux résultats de l’étude ;
  •  Le rapport final de l’étude ChlEauTerre dans son intégralité ;
  •  Un diaporama de présentation des principaux résultats de l’étude ;
  •  Les cartes communales du risque historique de contamination des sols par la chlordécone des communes de Basse Terre et de Grande Terre.

L’étude ChlEauterre sur le site de la DAAF
Le dossier Chlordécone sur le site de la préfecture

Etat des cours d’eau de Guadeloupe

Relire notre article Les rivières de Guadeloupe polluées

Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de la Directive cadre sur l’eau (DCE), la Guadeloupe compte 47 masses d’eau de type cours d’eau, situées sur la Basse-Terre. Leur état global a été défini en 2015 en combinant les données de l’état chimique et écologique des cours d’eau. Ces états ont été évalués grâce aux données de suivi (réseau de surveillance, contrôle sanitaire ARS pour l’alimentation en eau potable).

Sur ces 47 masses d’eau :

  • 24 sont en bon état
  • 8 sont en état moyen
  • 6 sont en état médiocre
  • 9 ont un état global mauvais

La principale pression exercée sur les cours d’eau est liée aux pesticides, particulièrement la chlordécone et dans une moindre mesure l’HCH-béta et la diedrine, utilisés dans les cultures de bananes. La présence de ces pesticides explique le classement en état mauvais ou médiocre de la majorité des cours d’eau du Sud Basse-Terre (pollution historique du croissant bananier).

Les autres pressions majeures sont :

  • la présence de phosphore rejeté par l’agriculture et l’assainissement ;
  • la pression hydromorphologique : la continuité des cours d’eau n’est pas assurée, notamment avec de nombreux ouvrages encore en place (gués, prises d’eau etc).

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