Monsieur Culinairegus alias Marc PATUROT a deux grandes passions dans la vie, sa femme et la cuisine! Pour ceux qui en douteraient encore, ce passionné nous prouve à chacune de ses recettes l’éventail des possibilités qu’offrent les ingrédients issus d’une agriculture locale et responsable.
La cuisine est son théâtre, la table à manger et son plan de travail sont ses scènes favorites et la représentation de ses chefs d’œuvres peut être appréciée deux fois par jour, au déjeuner et au dîner. Vous l’aurez compris, Mr Culinairegus est un véritable maître en son art et cela commence par la composition visuelle de ses plats. Un soin particulier est accordé au service, ajoutez à cela le parfum des épices ainsi que l’explosion de saveurs qui suit chaque bouchée et vous obtenez une harmonie culinaire proche de la perfection (si elle existe).
Ma mission était de préparer le déjeuner en sortant des cours, et ça m’éclatait !
Les graines de cette passion ont été plantées dès le plus jeune âge par la figure maternelle car c’est en observant sa mère préparer les bons petits plats familiaux aux saveurs locales que la passion s’est transformée en vocation. A cause des contraintes professionnelles que supportait seule cette grande dame, Marc et ses sœurs ont (très tôt) dû gagner en autonomie.
Ma mère préparait les racines au gros sel, mon papi faisait cuire le fruit à pain au charbon… Pour mes soeurs et moi, un bon vieux « poyo et morue » est plus appétissant qu’un steak / frite. La cueillette de fruits était prétexte à de surprenantes aventures entre copains, voisins ou cousins à défaut de Whatsapp, Twitter, instagram et autres réseaux sociaux.
Une maîtrise enrichie par son parcours
Son BAC professionnel en poche, il décide de faire ses preuves dans l’hexagone. Après un passage dans la restauration rapide, il intègre les cuisines de l’éducation nationale en région parisienne. En 2004, le mal du pays le pousse à revenir en Guadeloupe où il passe consécutivement de chef gérant à responsable d’unité puis responsable de restauration et pour finir responsable de secteur. Pour le plus grand plaisir des écoliers de la ville de Saint-Claude, aujourd’hui c’est au sein de la cuisine centrale de la caisse des écoles qu’il s’adonne à son art en tant que chef de production.
Les promenades durant lesquelles il déambule dans les allées des marchés sont pour lui sources d’inspiration. Les étales, les couleurs, les odeurs, l’esthétique de nos fruits et légumes font naître en lui les idées et lorsqu’il sert enfin ses plats (1 plat/1 artiste), ce sont des recettes pleines de personnalité que ses invités s’empressent d’engloutir.
Je m’approvisionne beaucoup sur les marchés Basse-Terrien car j’en aime l’ambiance, l’odeur des produits frais et le parfum des épices.
La grande majorité de ses recettes dépendent de l’agenda saisonnier car il préfère cuisiner les produits frais, du jardin à la casserole comme on dit. Il cultive également ses propres ingrédients pour se ravitailler lorsqu’il cuisine pour ses proches.
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De nouveaux challenges
Dans la continuité de son engagement, Marc souhaite continuer à promouvoir la cuisine locale grâce à un projet qui lui tient à cœur. Tout ce que l’on peut vous en dire pour l’instant c’est qu’il est question d’évènements éphémères qui mettront à l’honneur les bienfaits d’une cuisine aussi saine que savoureuse.
Transmettre son savoir faire et sensibiliser notre jeunesse pour une prise de conscience collective sont indispensables pour une meilleure valorisation des richesses naturelles de notre archipel. On sait déjà que nos bokits font des ravages dans l’hexagone, aussi pour pallier l’émergence d’enseignes appartenant aux géants du fast food en Guadeloupe, on pourrait tout à fait répondre à la demandes locale avec une offre « 100% lokal ».
