Patrick Saint-Eloi de l’étoile à la légende du Zouk

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Né à Pointe-à-Pitre, Patrick Saint-Eloi a été le chanteur de charme du groupe Kassav dont la renommée internationale n’est plus à faire.

Dès son plus jeune âge, il ressent l’appel irrésistible de la musique et évolue au sein de divers groupes en Guadeloupe. À 17 ans, il quitte son île natale pour Paris afin d’atteindre le but qu’il s’est fixé : vivre de la musique.

L’épopée Kassav

Multi-instrumentiste (guitare, batterie, percussions), il commence à s’intéresser au chant. Il devient le chanteur du groupe Venus One et est très vite remarqué par Pierre-Edouard et Georges Décimus, qui sont à la recherche d’un chanteur pour le groupe qu’ils sont en train de fonder : Kassav.

Une étoile rare

La carrière de Patrick Saint-Eloi, démarre ainsi. Il participera aux enregistrements de la plupart des albums du groupe, dont il devient le « crooner », le « love song singer » attitré. Les disques d’or se succéderont et donneront au groupe l’occasion de se produire dans le monde entier. Dans beaucoup de pays Kassav est alors le groupe français le plus connu.

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En solo

Dès 1982, Patrick se lance dans une carrière solo et enregistre son premier album, « Mizik cé lanmou », qui connaîtra un succès retentissant auprès du public antillais. Les albums qui suivront ne feront qu’accroître et légitimer le style Saint-Eloi : « Zouké » en 1984, « Bizouk » en 1992, « Zoukamine » en 1994, « Lovtans » en 1998. Les scores enregistrés à chaque sortie d’album (de 50 à 85 000 exemplaires) sont là pour témoigner la notoriété grandissante et l’attachement du public à l’artiste.

Compositeur incontournable

En marge du travail avec Kassav et des enregistrements solos, Patrick Saint-Eloi compose des titres pour de nombreux artistes : Édith Lefel, Ralph Thamar, Jocelyne Béroard, Tanya Saint-Val, pour ne citer qu’eux. Il dit être influencé par la musique traditionnelle de son pays (le Gwo Ka), mais aussi par la musique brésilienne.

Une légende

Après son Olympia, il prend ses distances avec Kassav et sort « Swing Karaïb », l’album qui révéla toute l’envergure de cette illustre artiste. Entre 2005 et 2008, il sortira ses derniers projets. En 2007, il a enflammera le Zénith le 16 juin à Paris. Il décède le 18 septembre 2010, des suites d’une longue maladie.

Source : Patrick Saint Eloi