La semaine dernière le Guadeloupéen Gaël MUSQUET a été fait chevalier de l’ordre national du mérite, en reconnaissance des ses nombreuses actions et initiatives visant à porter secours et assistance aux populations victimes de catastrophes naturelles. On peut aisément dire que le créneau de Gaël, c’est celui de la technologie Open Source, mis au service des personnes. Ce ne sont pas ses nombreuses interventions qui diront le contraire.
En effet depuis 2016, ce n’est pas moins de 3 éditions de la caribe wave qui ont déjà été organisées sur l’archipel, et la quatrième édition est en cours de préparation au moment on nous rédigeons cet article. On se souvient également des opérations d’assistances réalisées sur le terrain lorsque le violent ouragan IRMA a frappé nos îles, coupant tous moyen de communication à certains endroits.
Une reconnaissance méritée
L’ordre national du Mérite est un ordre français qui a été institué le 3 décembre 1963 par le général de Gaulle1. Il récompense les mérites distingués, militaires (d’active et de réserve) ou civils, rendus à la nation française. Après la Légion d’honneur, l’ordre national du Mérite est le second ordre national destiné à honorer des citoyens français. Il récompense les mérites distingués acquis soit dans une fonction publique, civile ou militaire, soit dans l’exercice d’une activité privée. Il comprend également trois grades : chevalier, officier et commandeur ainsi que deux dignités : grand officier et grand-croix.
Pour prétendre à l’ordre national du Mérite, il faut :
- Avoir des mérites distingués dans l’exercice d’une fonction publique, civile, militaire ou d’une activité privée, pendant au moins 10 ans.
- Être proposé par un ministre, après étude d’un dossier constitué à la demande d’une administration centrale, d’un préfet, d’une association, d’une personnalité politique (maire, député) ou d’un groupe d’au moins 50 personnes (au titre de l’initiative citoyenne).
Fier de remettre la médaille de l’Ordre National du Mérite au vernonais @RatZillaS, un « hacker citoyen » qui a choisi de mettre la technologie au service d’un monde meilleur et de la lutte contre les catastrophes naturelles pic.twitter.com/XZb1GtxViO
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) 19 avril 2019
Qui est Gaël MUSQUET
Gaël Musquet aka @RatZillaS, est comme il se définit sur son site, un « hacker antillais » évoluant dans le monde des logiciels et matériels Open Source (libre de droit), qui a choisi de mettre la technologie au service de la lutte contre les catastrophes naturelles. Il est également :
- Génie Industriel, Génie Électrique et Météorologue de formation
- Porte parole d’OpenstreetMap France
- Président de l’association HAND – Hackers Against Natural Disasters
- Membre d’Ashoka FRANCE – réseau d’acteurs de changement, qui agit en faveur de l’innovation sociale
- CEO de CxLinks – Start-up de précision de prototypage et déploiement rapide de systèmes embarqués connectés
Un combat engagé
Un « hacker » ce n’est pas seulement le pirate un peu « underground » de la télévision, c’est plus largement un passionné, détenteur d’un savoir, qu’il utilise pour faire émerger des solutions de situations problématiques. Cette initiative mondiale est « open source » se fondant sur les principes de fluidité, d’ouverture, de partage d’expérience et de savoir-faire du numérique « libre et collaboratif ». Cette mouvance de hackers appartiennent au mouvement des « hacktivistes », dont le principal objectif est d’apporter leurs compétences, leur savoir-faire et leur énergie dans le cadre d’une mobilisation collective contre les crises. Fort de cette croyance, appuyée par l’existence de ressources techniques (matérielles et logicielles) actuellement disponible sur le marché qui pourraient aisément servir cet objectif, HAND a vu le jour.
L’association HAND, est une mobilisation collective qui permet de réagir avant et après une crise en mobilisant des compétences techniques numériques très larges. Son objectif est de préparer les populations aux catastrophes naturelles à travers des solutions technologiques ainsi que des exercices civils en collaboration avec les pouvoirs publics, afin de réduire le nombre de victimes.