Faut-il allaiter malgré la présence de traces de chlordécone dans le lait maternel ? Pour les spécialistes, la réponse est OUI.
Allaiter son bébé est lui permettre de bénéficier de l’aliment le plus adapté à ses besoins. L’apport de lait maternel favorise le bon développement du nouveau-né à court, moyen et long terme. L’allaitement maternel a un effet protecteur contre les infections et les maladies du métabolisme (diabète en particulier). Le lait maternel peut contenir des résidus de toute sorte de polluants présents dans notre alimentation.
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L’Allaitement ne présente pas de risque
En médecine, il faut toujours considérer les bénéfices et les risques. En matière d’allaitement, à ce jour, toutes les études menées concluent que les bienfaits pour l’enfant sont très largement supérieurs aux éventuels risques. Pour la chlordécone, l’étude Timoun qui concerne plus de 1000 couples mères-enfants « ne relève pas de trouble de développement inquiétant ». Il est important de préciser que le lait maternel n’est pas la principale voie de contamination par la chlordécone ni par aucun autre polluant. L’imprégnation à la chlordécone commence dès les premières semaines de grossesse à travers le placenta. Elle est minime par le lait maternel et augmente ensuite lors de l’alimentation diversifiée de l’enfant.
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Recommandations
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) préconise :
• D’encourager la pratique de l’allaitement exclusif au cours des 6 premiers mois de vie
• Limiter à 4 fois par semaine la consommation de poissons et crustacés provenant de circuits non contrôlés
• Ne pas consommer de poissons et crustacés pêchés en eau douce provenant de rivières polluées
• Limiter à 2 fois par semaine la consommation de légumes racines produits sur des terres contaminées ou provenant de circuits non contrôlés
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Enfin, il faut souligner que l’allaitement maternel a des effets positifs sur la réduction du risque cancérigène chez la mère, en particulier sur les cancers du sein et de l’ovaire. L’absence d’allaitement maternel ne protège pas des polluants et représente plus de risques pour la mère et l’enfant.
Source : ARS Guadeloupe
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