Sargasse, traiter le problème à la source diminuerait les effets dans l’archipel

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Suites de la tenue de la Conférence Territoriale de l’Action Publique à la Cité des métiers au Raizet le 3 Avril 2018, les parties présentes (Région, État, Département, EPCI, Communes) confirment leur accord pour demander à l’Etat que les échouages de sargasse entrent dans la catégorie « catastrophe naturelle ».

Il s’agit de modifier les textes réglementaires relatifs au code des assurances et étendre le régime d’état de catastrophe naturelle aux échouages massifs de sargasses afin de permettre l’indemnisation des socio-professionnels en cas de perte d’activité économique et de matériels professionnels.

Conférence avec les élus

Relire notre article : Algues sargasses : les réponses à toutes vos questions

Des solutions envisagées à court et à long terme contre la sargasse

À court terme
  • Maintenir en permanence un comité technique sargasse présidé par le Préfet,
  • Soutenir l’acquisition du matériel de collecte des sargasses sur les rivages (cribleur, fourche, épandeur….). Dans ce cadre, l’Etat s’engage à financer 80% des coûts de ce matériel (500 000 euros). La Région s’engage à financer 20% des coûts de ce matériel (125 000 euros). L’Etat dégage également un budget de 500 000 euros destinés au fonctionnement en 2018.
  • Assurer le nettoyage des ports. Le Département assurera cet entretien.
 À moyen terme
  • Soutenir la création d’un réseau automatique de mesure de l’hydrogène sulfureux géré par Gwad’air. Dans ce cadre, l’Etat et la Région financent à parité les coûts d’investissements de ce réseau. Le coût global d’investissement est estimé à 190 000 euros. S’agissant du fonctionnement, les différents services représentants l’Etat en Guadeloupe et la Région Guadeloupe sollicitent le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire pour trouver une source pérenne de financement de ce réseau.
  • Créer, à l’initiative de l’Etat, un poste de coordinateur « sargasses » afin de préparer le territoire aux échouages de sargasses (fiches techniques par site, alimentation des plans communaux de sauvegarde et animation du comité technique).
  • Dispositifs anti-sargassesÉquiper le territoire, d’un système lourd et performant de collecte de sargasse (aspiration) dont le financement serait assuré par l’Etat.
 À long terme
  • Étudier la faisabilité de créer un fonds dédié à la lutte contre les échouages de sargasses permettant d’assurer le financement des matériels, et interventions nécessaires,
  • Développer un programme INTERREG de coopération internationale à l’échelle de la Caraïbe sur la problématique des sargasses visant à mieux connaître le phénomène et les meilleures pratiques,
  • Lancer un programme de recherche scientifique visant à mieux comprendre le phénomène et ses conséquences sur la santé et les milieux,
  • Déterminer la responsabilité internationale de la prolifération des algues sargasses dans l’Atlantique.

Pour le président de la Région, et d’autres élus, il faudra avoir recours à la solidarité guadeloupéenne et nationale pour augmenter les fonds face à ce problème croissant. En effet, Ary Chalus propose qu’il se rende à l’Elysée afin d’expliquer au président les difficultés traversées par les échouages répétitifs. Selon certains participants à la conférence c’est « une réunion de plus, pour pas grand-chose ». Néanmoins, une voix s’est élevée et à retenue notre attention celle de Marlène Miraculeux Bourgeois Maire de Capesterre de Marie-Galante. Cet élu, souhaite que l’Etat interpelle fermement le Brésil, pays d’où provient la pollution qui est à l’origine de cette recrudescence des algues sargasses afin de diminuer l’impact de leur migration sur l’archipel et les îles voisines. Beaucoup d’habitants de la commune de Capesterre la quittent suite aux effets de la détérioration de l’algue.

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