Une vision du terrain bien au-delà des idées reçues sur nos territoires.
« L’antillais n’est pas travailleur » combien de fois avons-nous entendu ces propos ? Avec un discours comme celui-ci, il nous vient des interrogations. Ces personnes ont-elles déjà travaillé dans un champ de canne à sucre ? Ont-elles connaissance des sacrifices que cela représente au quotidien et sous un soleil de plomb? Un secteur de l’agriculture aujourd’hui peu rentable pour les exploitants.
Prenons l’exemple des vendeurs de fruits et légumes du marché de Bergevin en Guadeloupe. Il doit arriver aux aurores et installer son étalage. Ensuite, il faut guetter les clients pour bien souvent écouler peu de marchandise. La vente n’est que l’aboutissement d’un long processus. En amont, il aura fallu préparer le sol, cultiver les champs parfois en pente sur les collines, effectuer des cueillettes en long et en large sur les exploitations. Une préparation minutieuse qui s’étale pendant plusieurs jours même en période de forte pluie.
Ils existent encore des milliers de cas. Beaucoup serait surpris du dynamisme entrepreneurial dans les Antilles. Le manque de travail qui gangrène les îles a eu un effet déclencheur. On dénombre une recrudescence des initiatives dans l’économie sociale et solidaire plus de 51 000 emploi dans les outre-mer, plus de 4000 employeurs, 80% d’entre eux sont des associations.
De jeune chef d’entreprise crée en fonction des problèmes décelés dans leur environnement. L’application mobile « Pawoka » nous aide à confectionner des remèdes avec les plantes locales. Une démarche utile et intelligente qui ne calque pas une idée venue de l’étranger et qui bien évidement ne correspondrait pas au problème de la population.
Le peuple se prend en main malgré les difficultés car il n’y a pas d’autres alternatives. Nous décèlerons des solutions en puisant dans notre patrimoine et en interrogeant nos spécificités. En attendant « laissons parler les gens ».