Wilhem Belocian devient champion d’Europe en salle du 60m haies

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Le guadeloupéen Wilhem Belocian devient champion d’Europe en salle du 60 m haies en Pologne

Wilhem Belocian est devenu, le dimanche 7 mars 2021, champion d’Europe en salle du 60 m haies à Torun, en Pologne.

Ce nouveau titre, quelques semaines après celui de champion de France en salle du 60 mètres haies à Miramas dans les Bouches-du-Rhône, confirme le potentiel de l’athlète du stade lamentinois. Avec cette victoire, Wilhem Belocian conforte une fois de plus ses bons résultats en étant également le deuxième meilleur performeur français de l’histoire.

« On laisse le corps s’exprimer »

Titré à deux reprises dans les catégories jeunes, le compétiteur du Stade Lamentin s’est offert sa première médaille d’or internationale chez les seniors à l’issue d’un 60 m haies, record personnel à la clé en 7’’42. Lui si discret, jamais un mot plus haut que l’autre, le voilà qui hurle un « » yes » » retentissant et tape des mains sur la piste, après s’être agenouillé derrière la ligne d’arrivée pour regarder les cinq haies de son couloir 5 restées debout. « Toute la pression redescend, mélangée à de la satisfaction, décrit d’une voix à nouveau posée le Français. On laisse le corps s’exprimer et tout sortir. »

Une victoire avec panache

Le coureur de haies du Stade Lamentin est champion d’Europe en salle, à l’issue d’un duel somptueux face à Andrew Pozzi. On savait le Britannique dangereux, car capable de hisser son niveau lors des grands championnats. Il l’a prouvé à nouveau, en jaillissant superbement des blocs. Juste derrière, l’athlète entraîné par Ketty Cham n’a « pas lâché » et s’est « concentré sur (s) a technique » épurée. Pour finalement prendre l’avantage sur les ultimes obstacles, s’imposer en 7’’42, un centième devant Pozzi. C’est un record personnel, à un centième de la meilleure marque nationale de tous les temps, détenue par Dimitri Bascou.

Un palmarès en construction

Champion d’Europe junior en 2013 et du monde en 2014, l’athlète de 25 ans retrouve enfin la plus haute marche du podium au niveau international. « C’est sûr que ça m’a manqué, confie le Guadeloupéen du Stade Lamentin. Dommage qu’il y ait les masques, on ne peut pas vraiment voir l’émotion. J’ai eu beaucoup de frissons. » Le regard de Wilhem se tourne désormais vers Tokyo et les Jeux olympiques. « Ça n’est pas fini, promet-il. C’est une étape franchie. Une médaille, ça déclenche des choses et ça met en confiance, même s’il ne faut pas non plus trop l’être. » C’est aussi un nouveau statut. « Je suis assez réservé et un peu dans mon coin. L’attention, ce n’est pas ce que je cherche le plus », sourit-il. Il va pourtant devoir s’y habituer.

Un grand woulo bravo pour Wilhem et à son coach Ketty Cham, qui démontre que la Guadeloupe dispose d’un encadrement sportif de haut niveau.