SPEKTAK, pour que la culture caribéenne rayonne dans le monde

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D’un projet de web TV, SPEKTAK voit le jour. Fondé par Thierry Galvani ce nouvel espace de diffusion en ligne souhaite combler un manque autour de la culture caribéenne et du spectacle vivant. Le concept a déjà été retenu lors d’un appel à projets en Haïti dans le secteur de l’innovation.

Thierry Galvani s’est rendu compte qu’il y avait un vide total autour du spectacle vivant dans la culture caribéenne. «Je vois le monde, mais je ne me vois pas.» C’est par ces mots forts que nous commençons notre entretien avec le créateur de SPEKTAK.

Qu’elle ait l’objectif de cette plateforme?

J’ai créé SPEKTAK pour amener un projecteur sur nous. Une fois que la diaspora aura connaissance de la plateforme, cela sera un moyen de se lier davantage.

Pourquoi avoir intitulé votre projet ainsi?

J’ai eu l’idée de nommer le projet SPEKTAK, car l’appellation parle à tout le monde. Je cherchais un nom qui rime avec le succès, c’est pour cela qu’il y a la lettre «s» au début. Je voulais une dénomination qui rappelle nos racines et puis un jour, je suis tombé sur une revue haïtienne où il parlait de spectacle, cela m’a renvoyé à l’idée d’un début. Je fais référence à la libération d’Haïti . Le nom sonne comme un KA comme l’Afrique.

« proposer autre chose que du Netflix ou de l’Amazon »

Comment fonctionne le concept?

Je veux créer une nouvelle manière de tourner pour les tablettes et les smartphones, je veux amener l’artiste à la maison. Je demande à l’artiste de créer une interactivité. J’ai filmé de manière rapprochée, les caméras sont proches des sujets. Je demande aux artistes de regarder la caméra et de s’adresser aux gens. Le public, c’est la caméra braquée sur eux. Il doit avoir l’impression que vous êtes chez lui en concert.

Peut-on voir SPEKTAK comme un atout pour notre culture?

Si le covid revient, je pourrai permettre à nos compatriotes de regarder nos artistes en live afin de leur proposer autre chose que du Netflix ou de l’Amazon. Aujourd’hui, il faut penser à d’autres moyens de diffusion. Nous avons une culture qui a évolué qui s’est diffusé dans le monde et nous ne faisons rien de cela?!

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Que représente économiquement une telle initiative?

Je développe un projet en période de crise qui peut aider le secteur audiovisuel et celui du spectacle, mais je rencontre des difficultés à contacter les décideurs au niveau local. Je réalise tout en fond propre, j’ai des techniciens qui ne sont pas payés, j’ai des artistes qui signent avec moi et ne sont pas rémunérés également. Je paye l’ensemble des frais de diffusion.

Je fais un appel patriotique pour que les gens payent les contenus afin de rétribuer les différents intervenants et injecter une partie dans le développement de la plateforme. On n’a rien demandé, on s’est pris en main. À l’heure actuelle, on est débordé par les demandes de tournages.

Quel est l’avenir de SPEKTAK?

Dans les 6 mois, je souhaite obtenir 150 heures de programme. Je suis en phase de créer la start-up. Je reçois des propositions de la Caraïbe, du Canada autour du spectacle vivant. Je suis entouré d’un juriste, d’un consultant international, car de nombreuses personnes influentes veulent faire partie du projet.

Vous l’aurez compris, SPEKTAK souhaite faire rayonner la culture caribéenne au-delà des frontières tout en permettant le « lyannaj » des peuples qui la constitue et la fait exister chaque jour.

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