La diversité de la pharmacopée traditionnelle antillaise est aussi riche qu’efficace. Les bienfaits de nos plantes médicinales et leur utilisation pour soigner les maux du quotidien, assurent aux guadeloupéens une bonne santé aussi bien sur le plan physique que sur le plan moral. Les richesses du sol et de la flore de notre archipel pourvoient à la tranquillité du corps et de l’esprit de ceux qui savent les exploiter.

Le diabète en Guadeloupe

Parmi les maux que connaît notre population, on assiste depuis plusieurs années à une augmentation importante du nombre d’individus diagnostiqués diabétiques. Cette maladie est une affection de longue durée qui évolue avec le temps, ce qui la range dans la catégorie des maladies chroniques. Avec une bonne hygiène de vie (alimentation saine et activité sportive régulière) on peut vivre de façon tout à fait normale avec un diabète équilibré. Cependant, l’une des particularités de cette maladie est qu’elle est souvent qualifiée de sournoise, car si vous ne suivez pas votre traitement, les complications n’apparaîtront que dans les années qui suivront vos écarts. En effet un diabète mal équilibré altère lentement mais surement certains nerfs chez le patient. Parmi ces complications on citera :

  • la dégénérescence maculaire qui affecte le nerf optique et provoque rétinopathie qui peut également se transformer en œdème maculaire.
  • La néphropathie diabétique qui perturbe le fonctionnement des reins et peut se transformer en maladie rénale chronique nécessitant des dialyses rénales.
  • Les troubles sexuels qui se traduisent par des sécheresses vaginales chez la femme, et par des troubles de l’érection ainsi que de l’éjaculation chez l’homme.

Vous l’aurez compris, le diabète n’est pas une maladie à prendre à la légère car malgré les progrès de la médecine moderne, la plupart des complications qui touchent le système nerveux sont à ce jour irréversibles, puisque l’homme n’est pas encore capable de remplacer des nerfs défectueux.

Les vertus médicinales de notre biodiversité

Il existe deux types de diabète (relire notre article à propos du capteur Freestyle). Dans les deux cas, afin de prévenir l’apparition de complications il est impératif d’équilibrer son diabète au quotidien. Cela passe inévitablement par l’adoption d’une hygiène de vie responsable en adaptant son régime alimentaire, et pratiquant une activité sportive régulièrement. L’insuline est un antidiabétique qui est systématiquement prescrit dans les cas de diabète de type I. Il permet de contrôler le taux de sucre présent dans le sang d’un diabétique et d’éviter aussi bien les hypoglycémies (pas assez de sucre dans le sang) que les hyperglycémies (trop de sucre dans le sang).

Cependant il existe dans nos campagnes des plantes médicinales traditionnellement reconnues pour leur propriété antidiabétique. Beaucoup de nos grands-parents en vantent les mérites et les consomment sous différentes formes (telles que les tisanes) afin de profiter de leurs bienfaits. Le problème est que sans une reconnaissance officielle des vertus de ces plantes, ce savoir risque de se perdre et l’on passerait à côté de ces compléments naturels bénéfiques à notre santé.

De l’initiative citoyenne aux recherches universitaires

Savoir souvent bien gardé et transmis avec parcimonie par nos ancêtres, les Rimèd Razyé font l’objet d’un regain d’intérêt auprès de la population. Afin de protéger cette mémoire et développer la recherche autour de nos plantes médicinales, il devient urgent d’agir. Malheureusement, malgré les compétences et ressources matérielles, les moyens mis à disposition ne sont pas toujours suffisants pour financer et réaliser ces recherches.

C’est dans cet esprit que la plateforme PAWOKA, en partenariat avec l’Université des Antilles lance une nouvelle action de solidarité populaire pour soutenir le développement de recherches scientifiques sur nos plantes médicinales antidiabétiques locales.

Les objectifs sont les suivants :

  • Sensibiliser la population à cette pathologie, aux méthodes de traitement et aux précautions à prendre face à l’usage des plantes médicinales.
  • Constituer une base de connaissance et développer la recherche pour démontrer les vertus antidiabétiques de nos plantes, prouver leur efficacité.
  • Mettre en place des collaborations d’études avec d’autres laboratoires ou pays et insuffler un élan économique à partir de notre « OR VERT »


Sylvie Bercion et son équipe encouragent toute la population à soutenir la mise en place d’un programme de recherche sur 5 plantes médicinales antidiabétiques.

Pour plus d’informations et rencontrer les porteurs du projet, rendez-vous Samedi 12 Janvier 2019 à la conférence DIABÉTE et PLANTES qui se tiendra à Université des Antilles pôle Guadeloupe. Vous pouvez également soutenir ce projet en faisant un don au pot commun en ligne : Campagne solidaire Diabète & Plantes.