Marie-Galante et Terre-de-Bas en souffrance face aux sargasses

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Alors que le festival Terre de Blues va avoir lieu, des citoyens Marie-Galantais sont en détresse face aux échouages des algues sargasses et leurs conséquences. L’île de Terre-de-Bas subit de plein fouet les émanations de gaz et des écoles sont évacuées en Guadeloupe. La population ne supporte plus la situation et proteste. 

Le régiment du RSMA a été déployé à Capesterre de Marie-Galante le 15 mars afin de renforcer les dispositifs de ramassage déjà en place. L’île de Terre-de-Bas quant à elle, est en pleine révolte face à cette catastrophe naturelle. Elle reçut de la préfecture le Sargator, un outil qui malheureusement s’est avéré inutile en raison d’une défaillance technique. A l’heure actuelle, les établissements scolaires à proximité des zones d’échouages s’organisent pour des évacuations et la mise en place de mesure d’analyse par l’Agence Régional de Santé (l’ARS).

Terre-de-Bas : Sargator, une mise en place avortée

Terre-de-Bas est très certainement l’île la plus impactée par l’algue brune. Ce petit bout de terre est encerclé par ce fléau marin. Les rotations de navette en sont extrêmement perturbées voir même suspendues. Le maire et les habitants se sont mobilisés pour protester face à la situation et leur sentiment d’abandon. L’Etat ayant fini par entendre l’appel, envoya le Sargator un engin de fabrication guadeloupéenne spécialisé pour l’enlèvement de l’algue. Peu de temps après son arrivée, le bateau est tombé en panne. « Le Sargator a été remorqué vers Pointe-à-Pitre pour y être réparé. L’Etat prévoit d’implanter un barrage flottant à l’entrée du port, pour dévier l’arrivée de nouvelles algues. Ce système est déjà utilisé à Punta Cana ou en République Dominicaine ». 

Marie-Galante : le RSMA en intervention à Capesterre

A Capesterre, les cadres de l’opération ont jugé leurs moyens dérisoires faces à l’étendue du problème. En effet, c’est une dizaine de militaires du RSMA qui ont été déployé le mardi 15 mai pour se concentrer essentiellement sur la plage de la commune.Une intervention qualifiée d’inefficace au regard de l’importance des échouages.

Relire notre article Les sargasses menacent la santé des Guadeloupéens

Des citoyens Marie-Galantais en colère sur les réseaux sociaux

algues sargasses

Sur la page public Lyannage Pou Marie-Galante, on pouvait constater de l’inquiétude et de l’exaspération de la population.

« Je pense qu’à un moment donné, certaines personnes nous prennent pour des cons (désolé si je n’ai pas le verbe habituel). La piscine de Grand-Bourg toujours inaccessible pour soulager Capesterre. Pendant ce temps-là, en Guadeloupe, les citoyens se bougent…AVEC le soutien des mairies ! AUCUNE communication de la CCMG, ni des communes, comme si cela n’existait pas, cela en devient hallucinant. Si après cet épisode dramatique pour beaucoup sur l’île et cette « NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER » ainsi que « MISE EN DANGER DE LA VIE D’AUTRUI » caractérisé de la part de nos élus Marie-Galantais, les habitants de l’île montrent encore ne serait-ce qu’une once de confiance envers cette classe « dirigeante», alors je n’y comprendrais rien, mais alors rien de rien ».

 « Nina Nina, c’est une honte !! Et on ne nous prend pas seulement pour des cons, mais aussi pour des demeurés, des moins que rien. Capesterre n’existe pas !! »

 « Maes Mathieu C’est vraiment une honte de laisser la population de Capesterre-marie-galante crevé à petit feu »

La communauté scolaire inquiète

Les établissements scolaires situés en bord de mer se retrouvent exposer aux nuisances provoquées par les sargasses. Dans la ville de Goyave, les élèves sont déplacés. Dans la commune de Petit-Bourg, la question est à l’étude.

Le recteur d’académie sur le terrain

Visite du recteur à Sainte-AnneLe recteur d’académie, Mostafa Fourar, s’est rendu dans les établissements scolaires de Sainte-Anne, particulièrement touchés par les nuisances de ces algues brunes afin d’échanger sur les dispositifs à mettre en place pour protéger les élèves.

Maternelles évacuées

« Les élèves et le personnel de l’école maternelle de Christophe à Goyave sont accueillis par la maternelle de la ZAC de l’Aiguille, dont les enfants vont être transférés vers l’école du bourg Daniel Oulac-Danican. Des travaux ont été réalisés depuis vendredi et durant tout le week-end dans ces trois établissements, pour permettre ces délocalisations. Un déménagement décidé par la mairie et le rectorat en raison des nuisances provoquées par les algues sargasses ; l’école de Christophe état située à 50 mètres de la mer ».

Petit-Bourg

Le lycée est exposé, le collège et également l’école maternelle. « Le LGT des Droits de l’Homme, situé près de la Pointe à Bacchus, demande aux autorités de prendre des décisions. Suite aux taux d’hydrogène sulfuré relevés par l’ARS, l’organisme recommandent « un enlèvement immédiat des algues ».

Il n’est pas récent que dans certaines écoles, les élèves se plaignent de maux de tête ou de nausées, Petit-Bourg en est un exemple. Dans l’urgence, l’ARS a entrepris de poser des capteurs, pour savoir à quels taux de toxicité des algues les élèves sont exposés. Pour l’heure, aucune nouvelle évacuation n’est à prévoir. Néanmoins, nous constatons au quotidien la gravité de cette catastrophe.

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