Les problèmes fonctionnels et la perte d’autonomie, affectent de façon bien plus importante les seniors en Guadeloupe qu’au niveau national. La Guadeloupe est ainsi la région où la perte d’autonomie des seniors vivants à domicile est la plus forte de France (hors Mayotte).
La Guadeloupe est touchée depuis le début du siècle par le vieillissement de sa population et l’augmentation du nombre de ses seniors. Le manque de services d’hébergement et d’aides accentue les difficultés rencontrées par cette partie de la population.
Ainsi, un tiers des seniors guadeloupéens se déclarent en mauvais ou très mauvais état de santé. En Guadeloupe, 98,7 % des seniors vivent à domicile, contre 95,5 % en France hexagonale.
Davantage de problèmes fonctionnels
Comme au niveau national, les problèmes fonctionnels de type moteur et physique sont les plus nombreux. « Ils touchent un Guadeloupéen de plus de 60 ans sur quatre pour un Français (hors Mayotte) sur cinq » (formulation, Insee, ndlr). En Guadeloupe, 16 % des seniors connaissent des problèmes fonctionnels de type cognitif, c’est neuf points de plus qu’au niveau national.
De plus, 13 % sont touchés par des problèmes fonctionnels de type sensoriel, ce qui est autour de la moyenne nationale. L’effet de l’âge est par ailleurs très important sur la survenance de ces problèmes.
Perte d’autonomie précoce
Les seniors en perte d’autonomie vivant à domicile sont nombreux dans les régions d’Outre-mer (hors Mayotte). En 2014, 12 % sont dans cette situation en Guadeloupe, un point de plus qu’en Martinique. Ils sont moins nombreux en Guyane (8 %), du fait de la relative jeunesse des seniors guyanais par rapport aux seniors antillais.
Le vieillissement de la population aux Antilles et le manque de structures d’hébergement et d’aides, accentuent encore les difficultés sociales rencontrées par les seniors en perte d’autonomie. En 2013, la Guadeloupe compte 54 seniors pour 100 jeunes. En 2030, cette proportion serait de 134 seniors pour 100 jeunes.
L’âge moyen des Guadeloupéens a augmenté en quinze ans. Il est passé de 33 ans en 1999 à 36 ans en 2014. De plus, la moitié de la population de Guadeloupe avait plus de 31 ans en 1999, alors qu’en 2014, elle a plus de 41 ans.
La Guadeloupe est ainsi la région de France (hors Mayotte) où la perte d’autonomie des plus de 60 ans est la plus importante. La proportion de seniors concernés est le double de la moyenne nationale.
Sources : Insee ,
pour-les-personnes-agees.gouv.fr
[…] Perte d’autonomie précoce des seniors de l’archipel […]
Les commentaires sont fermés.