Notre île est entourée d’eau, on en trouve en grande quantité à l’intérieur des terres et dans les nappes phréatiques. Pour son acheminement régulier, nous souffrons encore de nombreux problèmes techniques.
Depuis plus de trente ans, le traitement, l’acheminement, le stockage et la distribution au consommateur restent encore des problèmes à résoudre.
Citoyens constamment pénalisés
Quelle famille guadeloupéenne n’a jamais été inquiétée par ce problème récurrent que sont les coupures d’eau ? Avoir une citerne ou des stocks d’eau potable à disposition est une nécessité.
Le comble intervient quand une interruption du courant se produit au même moment. Une famille qui n’a pas les moyens d’avoir un groupe électrogène ou une citerne, comment peut-elle faire, alors que les enfants font leur devoir ou se préparent à aller se coucher ? Rappelons que ces coupures peuvent durer plusieurs jours.
Comment réagirait le maire de Paris Anne HIDALGO si dans sa ville, il manquait d’eau potable à répétition, les Parisiens pomperait-il l’eau de la Seine ? Certainement pas, le standard de la mairie de Paris, subirait un raz-de-marée d’appel d’habitant en colère. Une solution durable serait trouvée dans la semaine.
Voir notre article Liberté, Inégalité, Fraternité
Un problème identifié
L’archipel souffre d’un déséquilibre hydraulique important. C’est ainsi que la Basse -Terre, avec son relief montagneux, est très riche en eau contrairement à la Grande Terre qui est un plateau calcaire.
La gestion de l’eau et des milieux aquatiques en Guadeloupe est particulièrement délicate. Elle se pose à la fois en terme de préservation de milieux aquatiques, de sécheresse (carême), de maîtrise de la distribution (taux de fuites très élevé). Les réseaux d’eau ont un rendement de 50 % environ ce qui signifie que la moitié de l’eau captée dans les cours d’eau se perd dans la nature.
La gestion technique de l’eau s’avère difficile, le constat a été fait. Notre archipel n’est-il pas en mesure de produire des ingénieurs en environnement qualifiés qui pourrait répondre à ces difficultés ?
Population sous pression
Insécurité, chômage, épidémie (Zika, Chikungunya), des maux qui rongent l’île quotidiennement. Pour ne rien arranger, nous avons en trame de fond les coupures d’eau qui interviennent régulièrement dans toutes les communes.
L’exaspération de la population se fait sentir. Que risque-t-on en cas de non-paiement de sa facture dans une démarche de contestation ?
Selon la loi : en cas de non-paiement de la facture, le fournisseur doit informer le client par courrier qu’il peut saisir à tout moment le fonds de solidarité pour le logement. Si la facture reste impayée, le fournisseur peut envoyer une mise en demeure au client, puis saisir la justice pour demander au juge une injonction de payer. Le particulier peut alors soit s’acquitter du paiement, soit contester cette injonction devant la justice.
De nombreuses questions restent en suspens. En début de semaine, nous évoquions la loi en préparation au parlement sur l’Égalité Réelle et ses objectifs dans l’Outre-mer. Aura-t-elle des répercussions positives sur ce fossé qui se fait pleinement ressentir autour de nos infrastructures ? Combien de temps le peuple contiendra-t-il sa colère ?
Sources: generaledeseaux.gp , siaeag.fr
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