Des engagements concrets à moyen termes
En Guadeloupe 75.1% des votants ont accordé leurs voies à Emmanuel MACRON lors du second tour. Il est aujourd’hui notre nouveau président de la république et a récemment annoncé la composition de son nouveau gouvernement. La révolution MACRON est en marche et il souffle un vent d’entrepreneuriat et d’indépendance économique sur les DROM-COM qui conduira les outremer à s’émanciper de cette dépendance financière alimentée par l’hexagone. Le projet est fédérateur et les retombées s’annoncent positives mais sur quelle feuille de route s’appuyer pour atteindre ces objectifs ?
La continuité territoriale.
Le constat est aujourd’hui encore très accablant ! Malgré la présence de nombreux acteurs sur le marché du transport aérien, le prix des billets d’avion demeure très élevé pour un antillais qui souhaite se rendre dans l’hexagone et vice versa. Les plus aisés peuvent voyager, mais une grande partie de la population peine à sortir de l’isolement géographique de nos îles.
Le gouvernement assurera une politique de mobilité plus juste et portera à 200 000 le nombre de billets aidés chaque année pour la mobilité des ultra-marins en France et dans leur environnement régional.
Lutter contre le chômage et l’exclusion.
En renforçant l’attractivité de nos territoires, en rattrapant les retards concernant l’assainissement, la desserte en eau potable, la gestion des déchets. L’amélioration des conditions de circulation sur notre île est également un problème endémique. Les heures perdues dans les bouchons monstrueux qui gangrènent le poumon économique de l’archipel constituent un frein au développement des activités commerciales et touristiques. Favoriser l’émergence de plateforme de covoiturage et promouvoir le home office sont des pistes sérieuses et pérennes porteuses de solutions sur le long terme qui sont à la fois bénéfiques pour l’environnement et la qualité de vie des travailleurs. Avec l’extension de la loi Girardin le gouvernement espère également attirer les investisseurs et re-dynamiser le tourisme.
1 milliard d’euros sur une période de 5 ans…
C’est en soutenant l’activité et l’emploi que nous lutterons efficacement contre le chômage et l’exclusion. 1 milliard d’euros sur une période de 5 ans sera donc consacré au financement des investissements collectifs des territoires ultra-marins, dans le cadre du plan d’investissement. Ces ressources seront affectées au financement des plans de rattrapage et de développement, construits dans chaque territoire avec les élus locaux. Les actions prévues dans les domaines de la formation, du tourisme, de la santé et de la transition énergétique seront elles financées grâce au plan d’investissement.
Les acteurs de la vie économique en Outre-mer sont en très grande partie des petites et très petites entreprises, beaucoup évoluent dans le secteur du BTP, qui est très sensible à la commande publique. Mais de nombreuses collectivités territoriales affichent des délais de paiement excessifs, ce qui fragilise considérablement le développement de ces petites sociétés. C’est en dressant ce constat que le nouveau gouvernement mettra en place les mesures nécessaire afin de favoriser la compétitivité, la pérennité des entreprises et le développement de l’emploi. Une attention particulière sera également accordée à l’amélioration des procédures et aux délais de paiement.
Nous supprimerons la caisse qui gère le Régime Social des Indépendants (RSI) pour l’adosser au régime général et nous renforcerons l’activité de BPIFrance dans les Outre-mer.
Une « croissance bleue ».
En organisant la filière maritime et en développant le volet ultra-marin de la « task force maritime » créée par le Comité interministériel de la mer, le gouvernement espère dynamiser la croissance bleue. Les stratégies de développement du tourisme seront appuyées par des aides fiscales et sociales adaptées sur la base de contrats et d’objectifs chiffrés avec les collectivités et les professionnels du tourisme.
l’Agence française pour la biodiversité sera localisée dans les Outre-mer et une conférence internationale sur la biodiversité sera organisée dans les Outre-mer, car c’est ici que se concentre très largement la biodiversité française, terrestre et marine.
Les Outre-mer ont des ressources immenses, l’ensemble des propositions permettra de développer des filières économiques d’excellence dans tous les Outre-mer (valorisation durable des espaces maritimes pour une “croissance bleue”, tourisme, numérique, géothermie, sport, culture…). En soutenant le développement de ces filières, le gouvernement s’assure qu’elles contribueront au rayonnement de la France à l’international.
Une plus grande implication de la jeunesse.
Plus de 50% des jeunes sont sans emploi et sans formation. Pour qu’ils deviennent acteurs de ce changement. L’objectif est de redonner une liberté de choix à la population ultra-marine : choisir d’étudier ou de travailler dans l’Hexagone ou dans un pays de l’environnement régional, pouvoir faire le choix de revenir.
Afin de faire de l’enseignement supérieur ultra-marin un secteur d’excellence, le développement d’un ERASMUS caribéen sera soutenu et les universités de l’outre-mer deviendront des pôles universitaires internationaux rayonnant dans leurs régions. Sur le long terme, l’ensemble de ces mesures permettront aux jeunes d’accéder à un emploi stable.
Il faut absolument stopper la fuite des cerveaux, beaucoup de jeune ultramarins s’en vont étudier dans l’hexagone et dans le monde entier, mais une fois que ce savoir et ces connaissances sont acquises et parfaitement maîtrisées, la ressource n’est que rarement mise à contribution pour le développement local et régional. Ce phénomène s’explique par le fait qu’une grande partie de cette jeunesse a de plus en plus de mal à envisager un avenir professionnel sur sa région d’origine. Bien que propice aux activités touristiques, les régions d’outremer disposent de milliers de talents qui ne demandent qu’à être révélés et accompagnés sur tous les corps de métiers et secteurs d’activité confondus (artisanat, industrie, numérique, commerce, santé, aide à la personne, etc…). Cet énorme potentiel est nourri par l’ambition de nos régions qui n’aspirent qu’a se développer en respectant l’environnement naturel dans lequel elles évoluent.
Lutter plus efficacement contre l’insécurité.
Dans les collectivités et départements ultra-marins marqués par une forte augmentation de la délinquance et de la violence, l’insécurité est l’une des premières préoccupations de la population. C’est aussi un frein à l’attractivité des territoires, et donc au développement économique et touristique.
Les services de l’État chargés de la sécurité et de la justice souffrent du manque de moyens matériels et humains. Le gouvernement organisera en partenariat avec les collectivités territoriales et le milieu associatif un réseau de structures d’accueil capable de mettre en œuvre la réponse pénale en direction des mineurs.
Le recrutement au sein des départements d’outre-mer sera favorisé en créant des écoles de formation de gendarmes adjoints et d’adjoints de sécurité en Martinique, en Guadeloupe et à la Réunion (pour la Réunion et Mayotte) et des classes d’excellence seront créées parallèlement pour accompagner les jeunes ultra-marins qui souhaitent entreprendre une carrière dans les métiers de la sécurité et de la justice.
Éradiquer la « vie chère ».
Depuis une dizaine d’années, de nombreuses mesures ont été prises : observatoires des prix, des marges et des revenus, loi de 2012 sur la régulation économique, bouclier qualité/prix. Pourtant, en 2015, les écarts de prix des produits alimentaires entre les Outre-mer et l’Hexagone sont de plus de 30 à 40%.
Il relèvera du devoir de l’Autorité de la Concurrence d’évaluer l’efficacité des mesures prises pour réduire les écarts de prix. La production de données statistiques complètes et facilement disponibles sur nos territoires d’outre-mer devra également être communiqué aux instances compétentes afin qu’elles puissent évaluer et engager des actions pour lutter contre les prix trop hauts et les marges indues.