Depuis plus de 4 ans, le projet de restructuration de la cité scolaire de Baimbridge est en développement. A l’heure actuelle, les travaux sont en cours. Guadeloupe Actu vous propose un point sur l’avancée des ouvrages.
Pour rappel, la Collectivité régionale a lancé la restructuration et le renforcement parasismique de la cité scolaire de Baimbridge pour un montant de plus de 175 millions d’euros sur une durée de 8 ans.
Cet ensemble de bâtiments qui a été construit dans les années 1970 comprend deux établissements : le lycée Général Technologique – LGT mis en service en 1968, et le lycée Polyvalent – LPO ouvert en 1965.
Les objectifs et le projet en chiffres
Il s’agit donc de restructurer le site par :
- la reconstruction de bâtiments neufs adaptés à un fonctionnement moderne,
- le renforcement des bâtiments conservés pour atteindre une résistance sismique,
- la démolition des autres bâtiments vulnérables non viables.
- Surface du terrain: 127 185 m²
- Surface plancher: 24 000 m²
- Nombre de classe: 59 divisions – 1 730 élèves
- 15 bâtiments, 3 gymnases, 1 piscine, 4 couloirs
- 426 places de parking dont 19 PMR
Le coût prévisionnel de l’opération est de 175 millions d’euros.
Présentation des acteurs et des objectifs de la restructuration du site :
Un peu d’histoire
En 1760, un an après la prise de l’île, au cours de la guerre de Sept Ans, BAIMBRIDGE devient habitant propriétaire en achetant des terres grâce à son commerce, mais aussi par les commissions qu’il perçoit pour le compte d’autres commerçants. Au cours de la Révolution Française, l’habitation Baimbridge est recensée comme caféière d’une superficie de moins de 100 hectares.
De par leurs positions stratégiques, les hauteurs de Baimbridge suscitent l’intérêt de Victor HUGUES . Après avoir repris la Guadeloupe aux anglais en 1794, il fit ériger une redoute (un fort) pour protéger Pointe-à- Pitre et le passage vers Basse-Terre. En 1802, elle est désaffectée IGNACE ayant cru que Pointe-à-Pitre, qu’il s’apprêtait à attaquer était fortement défendu par les forces du général GOBERT et de PELAGE qui se portaient devant lui, s’enferma dans le fortin et hissa le drapeau rouge. Il repoussa deux assauts le 25 Mai avant de succomber, écrasé par l’artillerie française installée sur les mornes.
Après le rétablissement de l’esclavage, beaucoup de propriétaires rentrés de l’émigration abandonnèrent leurs habitations en les vendant à d’autres. De nombreuses caféières ne sont plus cultivées. C’est ainsi que Baimbridge est achetée par un breton, Jean-Baptiste CARUEL En 1869, l’habitation Baimbridge est devenue une habitation cannière alimentant l’usine de Darboussier. La parcelle où se trouve le lycée appartenait à Olympe CARUEL. Elle est expropriée en 1963 par l’Etat. Elle demande en compensation que l’on garde le nom de BAIMBRIDGE.
Une fois entré dans le domaine de l’Etat, le terrain appartient d’abord aux services de l’Agriculture qui projettent d’y construire l’Ecole d’Agriculture de la Guadeloupe. C’est finalement l’Education Nationale qui l’obtient pour installer un vaste établissement destiné à désengorger le Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre. En janvier 1965, la première tranche de la Cité Scolaire, réservée au Lycée Technique était livrée, mais l’urgence était telle que le Lycée Classique s’était vu attribuer une partie de ses locaux à titre provisoire. En 1968 a lieu la Grande Rentrée du Lycée Classique et Moderne enfin totalement achevé. Prévu au départ pour 1600 élèves dont 350 internes, cet effectif n’a jamais été respecté allant jusqu’à 3400 élèves au milieu des années 80 avec en particuliers 39 classes de terminales ».