« EU Richter Caraïbes 2017 » le premier exercice de crise de grande ampleur aux Antilles.

La direction générale de la Sécurité civile et de la gestion de crise (DGSCGC) s’est réuni en comité de pilotage pour planifier l’exercice « EU Richter Caraïbes 2017 » qui se déroulera du 21 au 24 mars prochain.

Le comité de pilotage Richter comprend l’ensemble des autorités pour l’organisation de l’exercice, notamment l’État-major de zone basé en Martinique, le service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC Guadeloupe), le bureau de recherches géologique et minière (BRGM), les représentants des pays riverains caribéens, les partenaires européens.

Cet exercice qui se déroulera sous l’autorité du préfet de la Martinique, préfet de la Zone de défense et de sécurité « Antilles ».

Un scénario inspiré du séisme de 1843

Le séisme retenu pour le scénario de l’exercice « EU Richter Caraïbes 2017 » se rapprochera du séisme historique qui ravagea la Guadeloupe ainsi que de nombreuses autres îles du Nord de l’arc des Petites Antilles, le 8 février 1843.

Ce scénario permettra d’activer les services de secours et de protection civile des territoires français, britanniques et néerlandais des Antilles ainsi que des pays de la CARICOM (caribbean community, le marché commun des Caraïbes).

Plusieurs partenaires européens comme l’Espagne, la Belgique et le Luxembourg seront également de la partie. Ils permettront de tester les capacités de projection de détachements et de modules de protection civile depuis l’Europe, notamment par avion.

Cet exercice de solidarité européenne et internationale qui a pour objectif de tester les chaînes opérationnelles, organisationnelles et de commandement de plusieurs pays, ici et en Europe, est une première dans l’Arc antillais.

Au niveau local, l’exercice Richter visera à améliorer les moyens de réaction opérationnelle et d’évaluation des dégâts, mais aussi la réponse des équipes sanitaires face à des situations particulièrement graves affectant les infrastructures de soins et de secours.

Après le séisme, le tsunami

Les bilans humains et matériels du séisme seront établis par le BRGM. Ils seront très conséquents avec des dizaines de milliers de bâtiments effondrés, des centaines, voire quelques milliers de victimes décédées. Il y aura des dizaines de milliers de blessés et plus de 100 000 sans-abri.

Des bilans qui s’alourdiront avec le déferlement d’un tsunami très peu de temps après le séisme. Le paysage de crise sera donc de très grande ampleur avec des dommages physiques et fonctionnels généralisés aux bâtiments ainsi qu’aux réseaux et infrastructures critiques telles que les routes, les hôpitaux, les réseaux de télécommunications et d’électricité.

 

 

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