Opération ramassage pour le RSMA à Marie-Galante

0
4269

Jusqu’au 25 mai 2018, 30 militaires du RSMA seront à Marie-Galante pour appuyer les équipes locales contre les sargasses. Guadeloupe Actu vous propose un retour sur les prémices de l’opération.

Sur la photo les jeunes recrues de l'opérationLes militaires du RSMA seront à Marie-Galante jusqu’au 25 mai, sur des chantiers que leur confieront les collectivités de l’île. L’État va prendre à sa charge la requalification du site d’épandage des algues. Un engagement qui intervient après les 250 000 € qui ont été attribués à la communauté de communes de Marie-Galante pour l’acquisition de matériel, sur l’enveloppe de la Dotation d’équipement des territoires ruraux, en 2016 et 2017.

100 tonnes de sargasses ont été enlevées

Arrivées le 15 mai sur la grande galette, les jeunes recrues du RSMA sont pleinement mobilisées. Répartis en deux équipes, une à pied et une de conducteurs d’engin, ils ont pris avec vigueur le relais des équipes locales à Capesterre-de-Marie-Galante. Le mercredi 16 mai, l’équipe à pied a ainsi dégagé une centaine de mètres de plage à la Feuillère, permettant d’évacuer plusieurs tonnes de sargasses tandis que l’après-midi l’équipe des conducteurs d’engin œuvraient sur la plage du Bourg.

À Capesterre-de-Marie-Galante, le préfet a réquisitionné une entreprise de travaux publics capestérienne afin de mettre à disposition des militaires du RSMA plusieurs engins de chantiers. Le jeudi 17 mai, 100 tonnes de sargasses ont été enlevées de la plage du Bourg et du port. L’opération avance malgré un flux continu d’arrivée de sargasses. L’objectif des militaires avec les équipes locales est de dégager ces algues au plus vite afin de limiter les émanations gazeuses. Chaque militaire de l’équipe à pied ou de conducteurs d’engins est d’ailleurs muni d’un dosimètre qui lui indique à quel moment il doit s’équiper du matériel de protection.

Une population très inquiète

Les habitants de l’île s’interrogent et tirent la sonnette d’alarme depuis longtemps. Selon une habitante résidant à Sainte-Marie : « les sargasses sont trop près des maisons et c’est invivable au quotidien, nous n’avons nul part où aller et le maire ne fait rien pour nous aider. S’il vous plaît, il y a beaucoup de personnes âgées dans ce secteur et ils sont très malades, à cause, de l’odeur nauséabonde. Aidez-nous, il y en a beaucoup trop ». D’autres citoyens se demandent si l’opération des militaires sera pérennisée. Alors que certains désespèrent quant à la qualification du phénomène : « il n’y aura pas de « catastrophe naturelle » de déclarer, car depuis des années à présent, c’est un phénomène récurrent! »