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« Le lexique du carnaval » est un guide en quatre parties qui vous permettra d’identifier les groupes, la musique et toutes les spécificités liées à l’évènement. Tout au long du carnaval, nous publierons notre glossaire afin de vous aiguiller et vous enrichir.

Déboulés

Formule qui prend naissance à la fin des années 1980 pour indiquer une forme de déplacement dans les rues. Alors qu’à l’origine les groupes qui participaient de la tradition des « Mas » défilaient dans les rues en s’arrêtant quasiment à chaque encoignure pour jouer de véritables pièces musicales et recueillir des pièces lancées par les spectateurs, progressivement, cette démarche qui relevait de véritables théâtres de rue est remplacée par de défilés quasi en continue avec des arrêts pour se restaurer.

Dès lors, se construit une opposition entre les groupes, dits de caisses claires, qui pratiquent des parades, et des groupes, dits de « mas », qui déboulent. Ceci n’est pas sans poser des problèmes d’organisation dans le cadre des grands défilés, avec des rythmes de marche différents pour chaque catégorie. Une des conséquence est la division des grands défilés en deux groupes partant à des heures différentes : les groupes de parades qui généralement partent les premiers, et les groupes qui déboulent qui partent généralement en fin de défilé, d’autant plus que sur la région pointoise, les groupes qui sont censés « débouler » partent de plus en plus tard (18h), alors qu’à l’origine les groupes dont ils prétendent reprendre la tradition circulaient depuis le matin, là encore, la tradition masque une création permanente.

Défilés en communes

Dans la tradition carnavalesque, la période du carnaval est pour l’essentiel une période de bals divers et variés. Deux grands défilés se développent pendant la période des jours gras : les défilés de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre. Il n’empêche qu’il existe des manifestations en commune et en particulier, dans toutes les zones où l’on a assisté au développement des usines centrales en remplacement des habitations sucreries.

Avec la mise en place du Groupement pour le développement du carnaval et des fêtes (GDCF), se construit une stratégie de développement du carnaval en commune. La décentralisation intervenant, les communes développent progressivement des services et offices culturels. Le carnaval devient dès lors un enjeu de visibilité et de cohésion pour chaque commune. Les défilés en commune se développent. Compte tenu de la durée du carnaval, plusieurs grands défilés ainsi se dérouler certains dimanches. De même, se multiplient des défilés le vendredi. Plusieurs manifestations dans différentes communes sont ainsi parvenues à s’institutionnaliser et sont aujourd’hui parties prenantes du calendrier carnavalesque.