Depuis le 26 septembre 2018, le Président français est en déplacement aux Antilles. La visite du chef de l’état s’achèvera dans deux jours. Il se rendra à la Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barth et la Martinique. Au programme de sa visite chez nous : l’eau, les sargasses et le CHU.
Le programme
Vendredi 28 septembre
Sa première étape se déroulera aux Abymes. Le dossier de l’eau sera évoqué lors d’une rencontre avec les prestataires, les collectivités et les usagers, dans le quartier des Grands fonds. Ensuite, à Baie-Mahault, le chef de l’État visitera une pépinière numérique.
Dans l’après-midi, dans la commune de Goyave, le président fera le point sur le dossier des algues sargasses et la mise en œuvre du plan présenté en juin dernier par Nicolas Hulot et Annick Girardin.
Samedi 29 septembre
Emmanuel Macron posera la première pierre du futur CHU de Guadeloupe. Après l’incendie qui a ravagé le CHU en novembre 2017, l’État s’est engagé à financer le nouvel hôpital à hauteur de 600 millions d’euros. Le CHU doit être opérationnel en 2022.
Le dossier chlordécone évoqué
Au terme de sa visite sur une exploitation agricole au Morne Rouge en Martinique, le Président s’est exprimé sur la contamination au chlordécone aux Antilles qualifié aujourd’hui de « génocide ». L’état reconnaît sa responsabilité dans la contamination en Guadeloupe et en Martinique, mais pas « le lien entre cette pollution des sols et certaines pathologies » chez la population dans les deux îles. La faute à un manque de données scientifiques selon le chef de l’État. « La contamination au chlordécone est un scandale environnemental, le fruit d’un aveuglement collectif qui engage la responsabilité conjointe de l’État, des élus locaux et des acteurs économiques. »
Déclaration sur la pollution des sols par la chlordécone
LIVE | Déclaration sur la pollution des sols par la chlordécone (pesticide utilisé en Martinique et Guadeloupe jusqu’en 1993).
Publiée par Emmanuel Macron sur Jeudi 27 septembre 2018
Relire notre article Chlordécone, que pouvons-nous faire ?
Emmanuel Macron affirme que « l’État doit avancer dans le chemin de la réparation collective, en continuant d’investir notamment pour mieux identifier les marqueurs de cette pollution et améliorer la carte de sa présence dans les deux îles. L’action de l’État s’engagera aussi dans une volonté de réparation individuelle ». Sur ce point, l’État effectuera une prise en charge dans le cadre des maladies professionnelles, notamment pour les ouvriers de la banane.
L’État reconnaît sa responsabilité, mais pas les conséquences de celle-ci. Car les études scientifiques sur la population sont pour l’heure soigneusement évitées ou rendues difficiles.