Le patron de la société Free, Xavier Niel relance France-Antilles

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Le 17 mars 2020, le tribunal de commerce de Fort-de-France a donné son aval à la cession du groupe France-Antilles à la société NJJ Press détenue par l’homme d’affaires français Xavier Niel. Le patron de Free prendra officiellement les rênes de l’entreprise le 1er avril.

Créé en mars 1964, France-Antilles, ancienne filiale du groupe Hersant, était en redressement judiciaire depuis le 25 juin 2019. Le média est officiellement repris. Le mardi 17 mars, le tribunal de commerce de Fort-de-France a rendu son délibéré, autorisant la cession du groupe France-Antilles à NJJ Press, filiale Médias de la holding personnelle de Xavier Niel, le patron d’Iliad (maison-mère de l’opérateur télécom Free).

Le 1er avril 2020

Comme souhaité par le candidat à la reprise, l’entrée en jouissance du nouveau patron des quotidiens de Martinique, Guadeloupe et Guyane sera effective le 1er avril. La parution du journal papier devrait intervenir dans les semaines suivantes.

126 salariés repris, 108 licenciements

126 salariés sur 234 sont repris sur l’ensemble des territoires. NJJ, également coactionnaire du journal Le Monde et récent propriétaire de Nice-Matin, prévoit un quotidien en Martinique et en Guadeloupe, avec un outil de production localisé en Guadeloupe.

En Guyane, la reprise sera uniquement numérique au départ avec l’ambition, à terme, de relancer un hebdomadaire puis un quotidien sur place, en sous-traitant l’impression.

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L’édition guadeloupéenne

À l’heure actuelle, la ligne éditoriale du média se concentre sur la pandémie du Coronavirus. L’édition guadeloupéenne s’articule autour des différents secteurs touchés par le virus tels que l’éducation ou encore l’économie. Les journalistes du journal s’organisent en cette période de confinement par l’usage des réseaux sociaux.

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Nouvelle vision

Le repreneur, en plus du journal papier, élément moteur du projet, prévoit également d’investir dans le digital, l’événementiel ou encore des partenariats radio avec un ou des spécialistes du secteur.

8 millions d’euros

Le projet est estimé à 8 millions d’euros. NJJ met sur la table 3,5 millions, le reste provenant de financements publics (subventions du ministère de la Culture et des « collectivités territoriales de Guadeloupe et de Martinique ») et d’un prêt du Fonds de développement économique et social.

Nous sommes heureux du retour de nos confrères dans le paysage médiatique.