Le roi Vaval sur le bûcher

Les jours gras sont le point culminant du carnaval. Ils débutent le samedi, se poursuivent le dimanche, lundi et mardi gras, pour se conclure avec le mercredi des cendres, annonçant la fin du carnaval et l’entrée en carême. 

Moments de parades, de vidés et de grands défilés, ils témoignent de la vitalité et de la diversité du carnaval. Ils sont généralement accompagnés d’élections de roi et de reine du carnaval.

S’y est associé le carnaval des écoles et le carnaval des enfants. Avec la démultiplication des manifestations et des fédérations carnavalesques, la question s’est posée de l’organisation unitaire des jours gras.

A ce jour, les fédérations se sont mises d’accord pour concevoir des manifestations unitaires à cette occasion, avec un défilé à Pointe-à-Pitre le dimanche gras et un défilé à Basse-Terre le mardi gras. De même, la question de l’organisation d’un unique concours de reine et de roi du carnaval reste en suspens.

Vaval, Vaval pa kité nou

Enfin, cette grande fête s’achève le Mercredi-des-Cendres par un grand vidé où les couleurs de rigueur sont le noir et le blanc, pour célébrer les obsèques de Vaval. A la fin de la journée, après avoir été exhibé dans toutes les rues, il sera brûlé et ses cendres seront éparpillées.

Le carnaval et les différentes communautés 

Dans la tradition carnavalesque, différentes communautés ont participé à la création et à la diversification du carnaval. Les travailleurs saisonniers de l’industrie sucrière ont ainsi contribué au développement des « Mas ».

Dans les années 1960, on observe une participation symbolique des Indiens dans les parades et sur les camions. Cette participation disparaîtra sous cette forme avec le développement des associations indiennes qui entreprennent de développer les éléments d’une culture indo guadeloupéenne.

La communauté haïtienne prendra sa part dans le carnaval dès les années 1970. Aujourd’hui, la situation a largement évolué avec une participation d’au moins trois groupes haïtiens entraînant le développement d’une musique particulière.

Plus récemment, on peut noter une participation organisée de la communauté de République dominicaine. De même, la communauté bretonne prend toute sa place dans les manifestations carnavalesque, tout comme ceux qui s’inspirent de certaines traditions brésiliennes. Le carnaval devient ainsi un moment d’affirmation culturelle et identitaire, en même temps qu’un moment de partage.