Comme à son habitude, le cinéaste Jean-Claude Barny s’applique avec justesse à mettre en images les facettes de la société antillaise sur une trame historique.
Une plongée sans concession dans la France désenchantée des années 70. Jimmy Larivière se débat pour survivre avec sa fille et trouver sa place. Sa rencontre avec le Gang, des malfrats idéalistes, sonne sa révolte, l’exaspération d’une communauté arrivée en métropole avec le Bumidom . Violence, amitiés, rivalités, trahisons, Jimmy se perd : Une arme à la main, comment ne pas devenir à son tour esclave de l’argent facile ? Un synopsis alléchant qui reprend une partie marquante de notre histoire.
À l’approche de la sortie de sa nouvelle création, le metteur en scène expose une vision ambitieuse et novatrice pour un projet initié dès 2013. Un flingue pour se faire entendre, un stylo pour se faire comprendre. Voilà ce que le film expose, le parcours identitaire de quatre jeunes antillais, arrivés en métropole dans les années 70. Ce film est librement inspiré du livre autobiographique «Le Gang des Antillais» de Loic Lery. Un authentique « thriller nègre », un film de genre dans la veine du cinéma afro-américain, avec des héros contemporains.
« Un flingue pour se faire entendre. Un stylo pour se faire comprendre. »
Le réalisateur s’inspire de l’histoire vraie de quatre jeunes antillais qui ont commis une série de braquages dans les années 1970. Un récit qui promet d’être des plus réaliste avec l’étroite collaboration de Loic Lery qui a participé au tournage.
Cette envie de raconter son histoire lui est venu en prison en découvrant des auteurs comme Frantz Fanon, Cheik Anta Diop. Mais celui qui a déclenché en lui ce besoin est l’écrivain américain Chester Himes.
A l’affiche du casting des noms reconnus du cinéma français et de la musique : Mathieu Kassovitz, collaborateur de longue date, Romane Bohringer et Jocelyne Beroard avec qui il avait collaboré dans son long métrage Neg Maron.
La bande originale du film fait office de projet à part tant les invités sont prestigieux : Talib Kweli, Tito Prince, ou encore Keros-n et bien d’autres. Nous ne manquerons pas de soutenir cette production dès sa sortie en salle.