L’archipel guadeloupéen souffre depuis de nombreuses années des difficultés d’acheminement en eau potable. Le ras bol des citoyens se fait désormais entendre. Cette nouvelle avancée est-elle le début d’un changement dans les priorités des pouvoirs publiques ?
L’usine de Deshauteurs est dotée d’une capacité de production d’eau potable renforcée. Une réalisation nécessaire qui répond aux difficultés rencontrées sur les réseaux d’eau potable. Elle doit contribuer à l’amélioration du rendement des réseaux et au bien-être des populations du secteur.
En service depuis 1990
L’usine de Deshauteurs, mise en service en 1990 par le Conseil Départemental et exploitée par le SIAEAG, fournit en eau potable, pour une grande partie, les communes de Gosier, Sainte-Anne, Saint-François et Désirade. D’une capacité nominale de 18 000 m3/j, elle est alimentée depuis le réseau d’eau brute du Conseil Départemental (prises de Bras-David et Grande-Rivière à Goyave).
En mars 2016, des travaux d’amélioration, de remise à niveau et de confortement de l’usine existante ont été engagés pour un coût global de 3 146 500 € afin d’améliorer la capacité de traitement, les performances et faciliter l’exploitation.
Amélioration de la distribution
Avec ces travaux d’une durée de moins de 10 mois, l’usine est désormais pleinement opérationnelle pour les 20 à 30 ans à venir. Elle est entièrement automatisée, sécurisée et sa capacité de traitement a été renforcée (capacité de production de 1.000 m3/h soit 24 000 m3/j).
Depuis le 30 novembre 2016, l’usine produit 1000 à 1100 m3/h et sa mise en service, dès le mois de décembre 2016, a permis de supprimer les tours d’eau. Ces dernières semaines, des travaux de finition ont été réalisés ainsi que des essais et réglages.
La question de l’eau dans l’archipel reste un problème
« Résoudre la problématique de la production, de la gestion et de la distribution d’eau ne peut et ne doit plus être une action unilatérale de tel ou tel acteur, mais une volonté partagée par nos exécutifs respectifs et mis en œuvre très rapidement de part et d’autre » selon la région Guadeloupe.
Ce sursaut d’énergie et ces mesures vont-ils perdurer dans le temps ou alors est-ce de la poudre aux yeux pour noyer les colères ?