Abymes, le centre d’imagerie moléculaire ouvre ses portes

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Le 18 juin, dans le cadre de l’amélioration de l’action publique sanitaire par l’Etat, le Centre d’Imagerie Moléculaire de la Guadeloupe (CIMGUA) ouvrait ses portes à Dothémare aux Abymes aux premiers patients. L’établissement est équipé du premier Cyclotron avec TEPscan de la Caraïbe.

En effet, les cas de diabète, d’hypertension artérielle et de cancers chez les habitants de la Caraïbe, et singulièrement de la Guadeloupe, sont en augmentation. Avec ce nouvel équipement, l’ambition est de faciliter le dépistage des maladies, suivant les pathologies. Les patients pourront désormais se soigner sur place et réduire, en plus du stress, les frais liés aux déplacements en France hexagonale.

3 ans et 8,9 millions d’euros plus-tard

Selon les commanditaires « soutenir l’investissement dans des équipements de santé d’excellence, c’est rendre les technologies de médecine nucléaire accessibles aux habitants des petites Antilles et au-delà, afin de renforcer l’attractivité de l’archipel en termes de tourisme de santé ».  Ce projet aura mis 3 ans  et 25 000 signataires de la pétition « un TepScan et un cyclotron pour la Guadeloupe » avant de sortir de terre pour un montant total de 8,9 millions d’euros.

Le centre d’imagerie moléculaire de la Guadeloupe

Un retard à corriger

Alors que le système de protection social français est constamment cité en exemple, de nombreux facteurs masquent des disparités importantes en matière d’accès aux soins. Des disparités tels que les obstacles géographiques, la faible densité d’équipements médicaux de pointe. C’est le cas en Guadeloupe, où la prévalence de certains cancers est particulièrement en hausse dans le département.

Les retards en termes d’équipements de médecine nucléaire ont des conséquences dans le dépistage de ces cancers. Aussi, parce que la Guadeloupe doit résolument se positionner comme une terre d’excellence sanitaire. La  puissance de cet appareil, permettra d’offrir un diagnostic plus précis aux patients pour une meilleure prise en charge dans le traitement des cancers.

Il y a quelques mois, l’hôpital de Sainte-Marie de Marie-Galante s’équipait d’un scanner, et le futur campus santé s’élevant à 10M€ a été développé dans le but de fournir un cursus complet pour la faculté de médecine.

Un centre qui vise l’excellence

Le centre d’imagerie moléculaire de la Guadeloupe s’étend sur plus de 3000 m2, il s’articulera en trois principaux espaces :

  • Accueil et administration,
  • une clinique pour la prise en charge des patients,
  • et une partie production, sécurisée, réservée aux professionnels

Dans sa partie clinique, un laboratoire prévoit cinq box individuels destinés aux patients. Ce bâtiment est soumis à des normes très strictes (radioprotection, portes plombées) et devra obtenir l’autorisation d’exploitation par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avant sa mise en service prévue en octobre.

Un second Tepscan devrait être financé pour mieux répondre aux besoins des Guadeloupéens et des patients caribéens. Le CIMGUA, en plus de disposer d’outils de pointe de dépistage de maladies graves, sera aussi un centre de recherche unique dans la région caraïbe.

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