Sainte-Anne reste pour beaucoup une carte postale, une destination, de rêve. Pourtant, le littoral se trouve confronté au changement climatique et à l’érosion qui en est une des conséquences.
La plage du bourg, poumon économique et touristique de la ville recule de 120 mètres de 1955 à 2010. Ségolène Royal, la Ministre de l’Environnement, de l’Écologie était de passage à Sainte-Anne, lundi 13 mars 2017, à l’occasion de sa visite officielle en Guadeloupe.
Une situation critique
Une visite importante pour l’équipe municipale, quand on sait que la Ville de Sainte-Anne est confrontée depuis plusieurs décennies au phénomène d’érosion qui impacte l’ensemble du littoral saintannais.
Conscient des enjeux liés à ce phénomène, Christian Baptiste, le maire de la Ville de Sainte-Anne, s’est engagé dans une stratégie partagée de préservation du littoral.
Des mesures qui doivent faire leur preuve
Grâce à la réalisation en octobre 2016 d’un diagnostic des arbres présents sur la plage par un expert de l’Office National des Forêts, il a été possible d’optimiser la gestion de la végétation et d’intervenir judicieusement (tailles et abattages de sécurité́).
En janvier 2017, en vue de répondre à l’urgence de la situation la municipalité a sollicité l’accompagnement technique et financier du Ministère de l’environnement pour l’installation sur la plage du bourg d’un système réversible dit Stabiplage®, dispositif éprouvé́ (en Guadeloupe plage de Pierre et Vacances, en Martinique plage de Rivière Pilote) contre l’érosion qui après une étude préalable pourrait être une solution à court terme.
Vers la résolution du problème ?
Cette visite a apporté son lot de satisfaction grâce notamment au financement d’une étude visant à trouver des solutions pour freiner l’érosion qui impacte le littoral saintannais et plus spécifiquement la plage du bourg.
Selon la ministre, il est apparu indispensable d’appréhender différemment l’aménagement des territoires littoraux pour mieux prendre en compte ces évolutions. Enfin, après la séance de travail à la mairie, la ministre a pu constater de visu l’impact de l’érosion en se rendant sur la plage du Bourg.
Malheureusement les réponses à cette catastrophe écologique ne pourront être perçues que dans les années à venir. Hélas, nous manquons de temps.
[…] Ces conditions risquent de s’aggraver du fait des modifications climatiques (élévation des températures de la planète, augmentation de la fréquence et de l’intensité des tempêtes). La création d’ouvrages sur le littoral entraîne un fractionnement de la côte en compartiments indépendants. La mise en place d’ouvrages de protection a permis localement de ralentir l’érosion, mais pourrait avoir des effets négatifs à long terme sur l’évolution du littoral (développement de zones d’érosion, impacts paysagers). L’érosion marine sur le littoral de Saint-François détruit progressivement le cimetière d’époque coloniale sur la plage des Raisins clairs ou encore celle du Bourg de Sainte-Anne. […]
[…] Relire notre article : Sainte-Anne lutte contre l’érosion de la plage du Bourg […]
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