Les institutions scolaires de l’archipel réussissent chaque année à faire bonne figure. Néanmoins, les élèves en difficultés se trouvent parfois perdus face à des problèmes qu’ils n’arrivent à exprimer ou que le corps enseignant n’arrive à déceler.
Selon le palmarès des villes étudiantes 2016 / 2017 parue dans l’étudiant.fr, la commune de Pointe-à-Pitre, fait partie des villes étudiantes relevant d’un bon score. De petite taille (moins de 6.000 étudiants), l’université des Antilles et de Guyane offre néanmoins des formations de qualité, y compris en troisième cycle, ainsi que des filières spécifiques, telles que santé et alimentation en milieu tropical ou écosystèmes tropicaux naturels et exploités.
Il faut aussi noter la présence de Saint-Denis de la Réunion dans ce classement. Elle possède une communauté universitaire très active et en matière de transport, elle est très efficace, puisque l’abonnement, déjà peu cher, est réduit de 90 % pour les étudiants.
Malgré ces bons résultats, *l’illettrisme gangrène les populations des Dom et de manière inégale. Selon Le Parisien, les courbes suivent celles de la pauvreté : plus l’indice de revenus est bas, plus celui de l’éducation est faible.
Ce fléau (25 % de la population guadeloupéenne est en grave difficulté avec la lecture et l’écriture) représente un frein à la socialisation ou à la resocialisation professionnelle des personnes en situation de précarité provoquant par ailleurs un manque de confiance en soi.
Inégalités entre départements
Les résultats les moins bons en terme d’illettrisme en France métropolitaine se situent aux alentours de 16,7 % (Aisne). Les chiffres des DOM se situent entre 27,7 % et 74,6 %. A titre comparatif, dans l’hexagone les chiffres de l’illettrisme se situent entre 4,6 % et 16,73 %. À Paris, les difficultés de lecture sont les plus faibles (4,6 %).
Comparé aux départements de la métropole, le pourcentage à Mayotte de jeunes en difficulté de lecture atteint les 74,6 %. En Guyane, il est de 48 % suivi de la Martinique 34 %, la Guadeloupe, 31,4 % et enfin La Réunion, qui détient le pourcentage le plus faible des DOM avec 27,7 %. Ces chiffres démontrent encore une fois les disparités françaises.
Voir article Liberté, Inegalité, Fraternité
Des taux records qui s’expliquent notamment par des conditions difficiles dans lesquelles évoluent les élèves notamment à Mayotte où ils doivent faire face à la vétusté des installations scolaires, le manque de matériel ou encore, le nombre d’élèves trop important par classe.
La situation est très variable entre les DOM, on constate également que là où le français est la langue la plus parlée, le niveau des familles est souvent le plus élevé.
Peut-on envisager une baisse de l’illettrisme dans notre archipel si le créole venait à être la langue principale ? Rappelons qu’une langue permet le fondement de l’apprentissage, la définition de son environnement ou encore l’élaboration de concept.
*L’illettrisme désigne la situation d’une personne qui a bénéficié d’apprentissages mais qui n’a pas acquis – ou qui a perdu- la maîtrise de la lecture et de l’écriture, en raison notamment d’apprentissages trop fragiles. Dès lors, cette personne ne possède pas les compétences de base pour être autonome dans les situations simples de la vie courante et se trouve particulièrement exposée au risque d’exclusion sociale.
Pour info : une entreprises comme JIELLE FORMATION propose des actions à la Cité des Métiers du Raizet dans le but, de faire un état des lieux de la situation en Guadeloupe, de proposer des solutions, d’échanger. Cet organisme spécialisé dans la lutte contre l’illettrisme en Guadeloupe propose des journées d’information et de sensibilisation à tous les publics. Personne référente : Joceline LAURENT, jielleformation@orange.fr