L’assassinat du jeune lycéen de 15 ans provoque une vague d’effroi et de colère dans l’île.
Yohan, élève de 2de électronique au lycée Chevalier Saint-Georges a été poignardé à mort vers 17 h 30 mardi 13 septembre à la sortie des cours. Il attendait son bus à Lacroix pour rentrer chez lui à Saint-François.
Il a reçu plusieurs coups à l’aide d’une arme blanche selon nos informations au thorax et au niveau du cou. La raison une tentative de vol pour un téléphone portable. Le meurtrier activement recherché est encore en fuite, il aurait été identifié.
Une manifestation a été organisée aux environs du lycée de Baimbridge et sur la scène du crime, hier matin.
Réactions de la population
Des jeunes, interrogés ce matin, nous partage leur constat entre fatalisme et incompréhension :
Ethan : je pense que c’est presque devenu normal, ça choque, on attend que cela passe puis on oubliera. Il faudra attendre un nouveau crime pour que ça fasse quelque chose.
Gaëlle : je trouve cela inconcevable de donner 7 coups de couteau à quelqu’un pour son téléphone de plus il n’avait que 15 ans son meurtrier également. Mais quand même quand tu as cet âge-là et que tu commets un acte comme celui-là alors tu as un très grave problème ! Pour un portable c’est bête et lâche. Tous ces crimes dégradent l’image de la Guadeloupe.
Loïc : cela ne m’a pas étonné d’entendre ça. Les policiers ont peur de patrouiller là-bas. Les gens ne sont pas solidaires toutes les soi-disant personnes révoltées n’auraient pas bougé. Ils n’auraient rien fait pour aider ce jeune si cela s’était passé devant eux. Apparemment, il y aurait un chauffeur de bus qui aurait assisté à la scène.
Voir article l’État la tête ailleurs
Les réseaux sociaux se déchaînent et les communiqués abondent.
-Nou paka’y pon koté ankó, nou rivé dèpi lontan an bout a jaden a Étiènn. nou ja jis dépasé’y
On jenn pèp Kon Gwadloup ka tonbé an déchéyans. jòdi nou esklav a viyolans. Nou vann Nanm annou pou Lizine a lanvi. Ay travay, oben wouvè on liv pou fè peyi aw vansé.
-Mè Mandé manmanw on portab o lié volé bitin a moun! O fanmi a yo? Et la police? Beaucoup de jeunes ce sont fait agresser au même endroit.
-Ensemble réduisons la violence et augmentons la paix. #GWADLOUPDOUBOUT
La fédération des parents d’élèves de la Guadeloupe : la lutte contre l’insécurité est une préoccupation que nous ne cessons de mettre en avant dans notre action quotidienne au côté des parents et au service des élèves. La mort de ce lycéen ne peut que renforcer notre implication pour combattre la violence et favoriser la sécurité des abords des établissements.
Le syndicat des enseignants de Guadeloupe : au-delà des mots et des déclarations, l’État, ainsi que les Institutions Publiques et Locales, doivent enfin apporter tous les moyens techniques, logistiques et humains, pour protéger les élèves à l’intérieur et aux abords des établissements scolaires, et plus largement pour assurer la sécurité des citoyens et de la population dans les zones sensibles et d’insécurité de notre territoire.
Une question s’adresse à nous, peuple guadeloupéen où que nous soyons dans le monde, faut-il que l’on meure pour quitter le sommeil ? Quand la paix sera de retour espérons qu’elle ne soit pas qu’un cessez le feu.
