Le vieillissement de la population guadeloupéenne, lié aux tendances démographiques actuelles, si elles se poursuivent, influenceront fortement la structure de la consommation de soins.
Le vieillissement de la population va s’accentuer dans les années à venir la tranche d’âge des 75 ans et plus, est déjà passée de 13% en 1999 à près de 15% en 2008, elle s’élèvera à 30,7% en 2030 pour constituer à l’horizon 2040, 40% de la population guadeloupéenne, faisant de notre département le plus âgé de France.
Conséquence du vieillissement
Ce vieillissement, qui résulte de plusieurs effets, impactera différemment les spécialités. D’une part, la baisse de la natalité et le départ des jeunes (étudiants et jeunes adultes en quête d’emploi) devraient limiter la progression des actes, en particulier en pédiatrie, gynécologie et sages-femmes.
D’autre part, l’arrivée de retraités demandera une adaptation de l’offre à une population dont les besoins de soins augmentent avec l’âge. Ainsi, en 2010, les personnes âgées de 70 ans, et plus, concentrent la moitié de l’ensemble des actes concernés par l’étude, et notamment 65 % des actes infirmiers et 38 % des actes de kinésithérapie.
Ainsi, à taux de recours constant par âge et par sexe, les volumes des actes infirmiers et kinésithérapies augmenteraient respectivement de 69 % et 38 % à l’horizon 2030. Le recours aux soins infirmiers augmenterait de 70 % à l’horizon 2030.
Le remplacement des praticiens âgés : un enjeu face au vieillissement de la population
Les difficultés d’accès aux spécialistes sont néanmoins à surveiller puisque près d’un tiers d’entre eux est âgé d’au moins 60 ans.
Sur l’ensemble du département, 36 % des consultations ont été assurées par des médecins âgés d’au moins 55 ans. Le remplacement des généralistes libéraux constitue un enjeu important puisque cette proportion dépasse 80 % des actes dans certaines communes.
Le volume des consultations de médecine générale progresserait de 6 % d’ici 2020. L’évolution reste modeste, mais risque d’accentuer l’actuel déficit de professionnels.
La Guadeloupe fait partie des sept départements les moins dotés de France (85 médecins généralistes pour 100 000 habitants). Le recours aux soins des résidents est moins fréquent qu’en France métropolitaine, sauf pour les actes infirmiers. Au final, malgré une offre déficitaire, les résidents se soignent majoritairement sur le territoire (98,4 %) soit plus de 7,5 millions d’actes médicaux et paramédicaux, en consultation ou en visite à domicile.
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