En 2018, la population active recule en Guadeloupe et s’établit à 153 000 personnes en âge de travailler. Le taux de chômage est parmi les plus élevés des régions françaises. En quête d’une meilleure situation professionnelle, certains actifs envisagent même de quitter l’archipel.
L’activité salariée et le secteur tertiaire regroupent la majorité des emplois, notamment chez les femmes. Celles-ci ainsi que les jeunes actifs et les personnes peu diplômées sont plus exposés à des situations précaires aux frontières du chômage.
Un chômage toujours important
En 2018, 35 000 personnes sont au chômage au sens du Bureau International du Travail, soit 23 % de la population active. Le taux de chômage reste dans le même ordre de grandeur qu’en 2016-2017 (respectivement 24 et 22 %). Cette augmentation s’explique essentiellement par la baisse de la population active, le nombre de chômeurs étant quasiment stable.
Le chômage est important en Guadeloupe où il est 2,5 fois plus élevé qu’en France métropolitaine (9 %). En Guadeloupe, comme dans les autres régions d’outre-mer, le chômage est d’abord structurel.
« Petites économies insulaires »
Les caractéristiques géographiques et physiques des territoires ultramarins, souvent qualifiés de « petites économies insulaires », expliquent leurs handicaps économiques. D’une part, du fait de leur position géographique, ces régions sont à la fois isolées et éloignées par rapport à la France métropolitaine. D’autre part, ces économies de petite taille se caractérisent par des marchés du travail de faible étendue.
Les jeunes premières victimes du chômage
La persistance d’un chômage élevé couplée à une offre éducative insuffisante nourrit d’intenses mouvements migratoires vers la France métropolitaine. En Guadeloupe, les jeunes de 15 à 29 ans, moins expérimentés, sont les premières victimes du chômage : ils sont, en proportion, plus nombreux dans cette situation qu’en 2017 (43 % à 47 % en 2018).
Les femmes plus touchées que les hommes
Le chômage affecte davantage les femmes que les hommes (respectivement 25 % et 21 %). Celles de 30-49 ans sont nettement plus touchées par le chômage que les hommes du même âge : souvent, les femmes mères au foyer ont du mal à accéder au marché de l’emploi par manque d’expérience professionnelle. Le chômage est plus important en Guadeloupe qu’en Martinique (18 %), et qu’en Guyane routière (19 %). Les plus jeunes sont également davantage touchés que dans ces deux régions (41 % et 32 %).
Quitter l’archipel
En Guadeloupe, comme dans les autres territoires ultramarins, le taux de chômage est nettement plus élevé qu’en France métropolitaine. En quête d’une meilleure situation professionnelle, certains actifs envisagent même de quitter l’archipel.
Ainsi, 37 % des personnes âgées de 15 à 64 ans, insatisfaites de leur situation, seraient prêtes à quitter la région pour un emploi ou une formation qualifiante.
Ce désir de mobilité est encore plus important chez les actifs âgés de 15 à 29 ans (42 %) et de 30 à 49 ans (44 %) que chez les actifs de 50 ans à 64 ans (25 %), en fin de carrière. Ainsi travailler ou se former hors de Guadeloupe est une solution envisagée par beaucoup.
Source : INSEE
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