Voilà maintenant plus de 5 jours que l’ouragan IRMA à balayé de sa puissance dévastatrice les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy, laissant de profondes cicatrices visibles dans le paysage mais également moins visibles (bien que perceptibles) dans le cœur et l’esprit de la population. Après la panique, la peur et le désespoir, on peut maintenant entendre les voix de la frustration, de la colère et de l’indignation. De nombreux témoignages de rescapés affluent depuis ces 5 derniers jours sur les réseaux sociaux et ceux ci dévoilent une toute autre version de la réalité sur le terrain, en dénonçant le manque cruel d’organisation, ainsi que la frustration née de l’impression de voir seule une partie de la population bénéficier de traitements particuliers sous couvert de « gestion des priorités ».
Avec une communication et une organisation qui peinent à satisfaire la population, et beaucoup de questions qui pour l’heure restent sans réponses, le bilan des actions sur le terrain est en dessous des attentes de la population. Des centaines de personnes se voient refuser l’accès à l’aéroport pourtant le trafic aérien a bel et bien repris ! Pourquoi ces personnes ne peuvent-elles donc pas profiter de ce qui constitue aujourd’hui « une porte de sortie » de l’anarchie qui règne sur place ? Une partie de la réponse se trouve dans le retour d’expérience et la façon dont les premiers concernés vivent la situation sur le terrain. En effet, on apprenait l’arrivé d’un bateau à Saint-François dans lequel se trouvaient de nombreux rescapés mais dont la grande majorité se trouvait être des touristes, qui une fois arrivés en Guadeloupe, ont été pris en charge par leur tour opérateur. Une chose est sûre, tant que l’ensemble des habitants de l’île n’auront pas accès à l’information, les communications importantes, comme les heures de distribution des rations, se retrouveront impactées et laisseront place à toutes sorte de rumeurs.
La mobilisation est l’affaire de tous
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