Les années vinyles : zéro pointé !

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Le concert de la soirée vinyle programmé le samedi 5 novembre 2016 au Stade des Abymes a dû malheureusement être annulé pour des problèmes d’organisation. Les artistes martiniquais donnent leur version.

Public comme artistes, tout le monde attendait le concert « Les années vinyles » avec impatience. Certes, le concept n’est pas nouveau et a déjà été réalisé plusieurs fois dans différents lieux. Mais cette fois-ci, l’organisateur a décidé dé choisir un stade avec une trentaine d’artistes qui ont fait les beaux jours de la musique antillaise dans les années 80-90.

Seulement l’organisateur n’avait pas les moyens financiers de ses ambitions et comptait sur la vente des billets pour régler ses charges. L’entrée était fixée à 45 euro et 90 euro VIP. Ainsi, la veille du concert, la scène n’était pas réglée, et la commission de sécurité l’a constaté, puisque le stade des Abymes était désert. Selon les artistes, la vente des tickets ne s’est fait que sur internet et il n’y avait Apas de tickets physiques dans les points de vente. 1000 tickets ont été vendus. L’organisateur ne détient pas de licence d’entrepreneur de spectacle et n’était pas assuré. Le sonorisateur et les artistes n’ont pas touché leurs 50% comme prévu. (Le cachet était de 1000 euro par chanteur.) Cependant un sponsor généreux a payé les billets d’avions et l’hébergement des invités à l’hôtel Salako. Bien que les chambres soient réservées, Guilou et Luc Léandry sont resté à Paris. Jean-Michel Rotin et Leïla Chicot ont décliné l’invitation 15 jours à l’avance.

Belles retrouvailles.
Les artistes étaient heureux de se retrouver et tiennent à préciser que le flop artistique n’est pas de leur fait. Envoient leurs excuses au public guadeloupéen et regrettent amèrement l’amateurisme de certains organisateurs et précisent surtout qu’il n’y a pas de problème Guadeloupe-Martinique Le concept est prévu bientôt pour la Martinique, Paris, et Gordon Handerson a un projet pour le festival de Sainte-Lucie. Sous un autre nom, bien entendu.

Ils ont dit :
Jean-Claude Mondésir : « Un véritable gâchis indépendant de notre volonté. Espérons peut-être une prochaine fois… »
Pipo Gertrude : « Il y avait trop de belles choses à faire. J’envoie 1000 excuses au public… »
Paulo Albin : « C’est regrettable qu’une si belle idée soit étiolée par un manque de sérieux… »
Harry Diboula : « Après 30 ans de carrière je suis vraiment désolé pour mes collègues et mon métier… »
Christian Présent (West Indies) : « Il faut relancer la machine pour que le projet se réalise… »
Annick Charlec (sans Jean-Claude) : « Un beau projet qui charmait le public et les artistes, gâché par un manque d’organisation… »
Thimotey Herelle : « L’homme est un apprenti, la douleur est son maître. Nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert. Nous, peuple des Antilles, devraient apprécier notre musique… »
Jacques D’Arbaud : « C’est dommage, mais je suis certain que cela ira mieux la prochaine fois… »

Alain Thétis