Les réseaux sociaux sont de formidables outils d’échanges et de partages qui comportent également leur lot de danger. Personnalités, citoyens anonymes peuvent être la proie d’escroc du web.
Facebook ou Twitter sont des réseaux sociaux qui permettent d’interagir, de partager des centres d’intérêt de favoriser une communication directe. Facebook est le deuxième site web le plus visité après Google ! Là où les médias traditionnels décident de leurs lignes éditoriales, Facebook ouvre la voie à un nouveau canal de communication vers le tout public. C’est donc aussi un outil de communication institutionnelle et politique.
Le cas Chalus
En 2014, le député-maire Ary Chalus décide de créer sa page Facebook officielle, accessible au tout public. En 2015, il atteint déjà plus de 11000 abonnés, et déjà les premiers cas d’usurpation d’identité apparaissent. Il invite ses abonnés à ne pas répondre à toutes formes de sollicitations pécuniaires dont il est n’est assurément pas l’auteur.
Le pic est atteint peu après la campagne des régionales. Plusieurs cas d’usurpation ont été signalés: les pirates procèdent à des demandes d’envoi de RIB, de pièces administratives en échange de promesse d’embauche. Des cas de demande de 500€ pour l’inscription de dossiers éligibles à l’attribution de subventions régionales ou alors de simples demandes d’aide financière auprès de sympathisants. En septembre 2016, il procédera à des démarches de certification de ses comptes Twitter et Facebook.
Personnalités martiniquaises touchées
Après André Lesueur, Maire de Rivière-Salée, Josette Manin, première femme députée de Martinique, a vu aussi son nom être lié à une affaire d’escroquerie sur internet. Elle a été victime de phishing, aussi appelé hameçonnage. Josette Manin, s’est vue usurper son identité.
Ketty Moore, une femme sans emploi fut l’une des victimes de cette usurpation, elle aurait perdu 900 euros. Dans un communiqué, la députée informe que son compte Facebook a été piraté. En déplacement à l’Assemblée nationale à Paris, elle aurait été prévenue par des personnes en Martinique.
Le nom d’André Lesueur, maire de la commune de Rivière-Salée avait été utilisé dans le but de soutirer de l’argent. Lors de cette escroquerie, une mère de famille avait perdu 1000 euros.
Précautions et sanctions
– Se fier à la pastille bleue qui certifie le compte Facebook d’un personnage public.
– Ne pas répondre aux pirates et les signaler immédiatement via le bouton « signaler » de Facebook.
– Bloquer les pirates dès l’apparition de messages demandant des ressources pécuniaires.
– Être vigilant et tout simplement refuser toute demande ou offre alléchante sur les réseaux sociaux en général.
Pour rappel, l’usurpation d’identité sur internet est un délit passible d’une peine d’un an d’emprisonnement et d’une forte amende, allant jusqu’à 15 000€.
Introduit par la loi Loppsi 2, le délit d’usurpation d’identité est prévu par l’article 226-4-1 du Code pénal.
Cette disposition sanctionne en particulier les infractions commises sur un réseau de communication au public en ligne, ce qui vise notamment l’usage de faux comptes ou le vol de compte sur internet.