A l’instar de son film AVATAR, où James Cameron donnait la possibilité aux hommes de projeter leur conscience dans une enveloppe artificielle, aujourd’hui c’est au tour du photographe et digital artist londonien Cameron James Wilson de réussir la prouesse de mettre le nom de son avatar sur toutes les lèvres des acteurs du milieu très fermé et très sélect du mannequina. Avec ses jambes élancées, un tour de taille parfait et une magnifique couleur ébène, une chose est sûre c’est que Shudu GRAM sait faire parler d’elle.
Avec des dizaines de milliers de réactions à chacune des photos qu’elle publie, Shudu s’affiche comme l’une des plus belle création de mannequin numérique à ce jour. Hé oui Shudu n’est pas réelle! Et c’est bien grâce à ce petit détail que l’on peut en faire aujourd’hui le parfait modèle pour tous les créateurs de mode. Son apparence est modifiable à souhait pour répondre aux canons de beauté de n’importe quel marque, pays, culture, religion, etc… il s’agit d’un modèle numérique, vous en ferez ce que vous voulez en modifiant quelques paramètres de l’algorythme qui la compose.
Comptabilisant près de 130 000 abonnés sur son compte Instagram, sa notoriété ne cesse de croître depuis la publication en mars dernier d’un tweet de la part de Fenty Beauty (la marque de produits de beauté de Rhianna). Mais avec cette vague de succès médiatique vient également une part de controverse alimentée par la peur de la menace potentielle que représente Shudu pour les vraies mannequins qui peinent déjà à correspondre aux critères de beauté hyper sélectifs du secteur, souffrent du manque de diversité qui règne dans l’univers de la mode et qui le temps d’un défilé peuvent se faire remplacer par des drones.
Contrairement à ce que l’on peut lire partout, il ne s’agit pas du premier modèle digital à l’instar de l’incroyablement plus populaire chanteuse japonaise Hatsune Miku. De plus il est important de rappeler qu’il s’agit avant tout d’une création artistique et qu’en tant que telle aucune oeuvre d’art ne devrait connaitre de limite si ce n’est celle de l’imagination de son créateur. Pour ma part, je salut la performance de l’artiste et je reste admiratif de cette représentation numérique de la beauté noire.