La démographie de la population est à son niveau le plus bas depuis 2004. Au 1er janvier 2015, 397 990 habitants résident en Guadeloupe soit 5 365 personnes de moins qu’en 2010.
La population diminue depuis 2011, en raison notamment des nombreux départs des jeunes Guadeloupéens vers l’Hexagone. Ce déficit migratoire a des conséquences sur la structure de la population et contribue au vieillissement de la population. Les naissances diminuent à cause du recul de la population féminine en âge de procréer.
Le déficit migratoire accentué sur la période 2010-2015
La population en Guadeloupe est estimée à 395 725 au 1er janvier 2017. La dernière population légale définitive est de 397 990 habitants au 1er janvier 2015. Entre 2010 et 2015, la population guadeloupéenne diminue de 0,3 % par an en moyenne, alors qu’elle progressait de 0,4 % entre 1999 et 2010 et de 1 % entre 1990 et 1999, en moyenne annuelle.
Ce recul démographique résulte de la diminution progressive du solde naturel et de l’augmentation du déficit migratoire. En ne prenant en compte que le solde apparent des entrées-sorties, la Guadeloupe aurait perdu 4 % de sa population, soit 16 482 personnes en cinq ans. Le déficit migratoire est dû aux nombreux départs des jeunes de 18-25 ans, liés à la poursuite de leurs études et/ou à la recherche d’un premier emploi.
Toutefois ce déficit n’atteint pas le niveau des années 70, lorsque l’État menait une politique incitative d’émigration, principalement vers l’Hexagone. Dans les autres territoires d’Outre-mer, la population continue de baisser en Martinique, alors qu’elle augmente à La Réunion, en Guyane et à Mayotte.
Une mortalité élevée
En 2016, 3 227 personnes sont décédées en Guadeloupe, soit 321 décès de plus qu’en 2015. Le nombre de décès repart ainsi à la hausse sans pour autant dépasser la valeur record atteinte en 2014 (3 290 décès). La tendance haussière observée depuis le début des années 90 se confirme.
Le taux de mortalité passe de 6,4 % en 2000 à 8,1 % en 2016. Cette augmentation de la mortalité est intimement liée au vieillissement de la population : les générations aux âges de forte mortalité étant plus nombreuses, le nombre de décès augmente, bien que la mortalité à chaque âge diminue.
Par ailleurs, l’espérance de vie à la naissance progresse, passant pour les hommes de 74,6 ans en 2000 à 77 ans en 2015 et de 81,6 à 84,8 ans pour les femmes. Elle a rattrapé aujourd’hui les moyennes nationales. La mortalité infantile reste très élevée, avec un taux en 2016 de 8,8 % en Guadeloupe, contre 3,8 % pour l’ensemble du territoire français.
Recul de la natalité
En 2016, le nombre de naissances en Guadeloupe est de 4 653, soit 61 naissances de moins qu’en 2015. En 2016, la Guadeloupe présente un taux de natalité de 11,7 ‰, égal à celui du reste de la France. La diminution de la natalité s’explique en partie par l’évolution de la structure par âge de la population. En effet, la part des Guadeloupéennes en âge d’avoir un enfant se réduit : en 2016, 22 % de la population est une femme âgée entre 15 et 49 ans, contre 25 % en 2000.
En 2015, l’indice de fécondité est de 2,11 enfants par femme, indice supérieur de 0,2 point au niveau national et de 0,1 point au niveau martiniquais. Cependant, l’indice guadeloupéen est en retrait par rapport aux autres régions d’Outre-mer : 2,46 à La Réunion, 3,54 en Guyane et 5,03 à Mayotte. L’âge à la maternité en Guadeloupe est comparable à celui de l’Hexagone : en 2016, les Guadeloupéennes ont leurs enfants à 30,3 ans en moyenne (30,4 ans à l’échelle nationale).
Source : Insee Guadeloupe