Fire Emblem Echoes : Shadows of Valentia

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PEGI 12 – Remake de l’opus sorti pour la première fois exclusivement au Japon en 1992, Fire Emblem Echoes: Shadows of Valentia vient remettre au goût du jour, sans déshonorer son illustre prédécesseur, un épisode de la saga jamais sorti en Europe, ni aux Etats-Unis.

Un revival soigné à la hauteur de son ancêtre

Cela fait longtemps que Nintendo recycle d’anciens jeux, avec plus ou moins de succès. En tant que grands fans de Fire Emblem, nous croisions donc les doigts pour qu’Intelligent System ne dénature pas trop cet opus. C’est un pari réussi : Shadows of Valentia a presque tous les charmes des anciens Fire Emblem, et il a bénéficié au passage d’un joli relooking grâce au gracieux coup de pinceau de la talentueuse Hidari (左) .

L’histoire

C’est sur les terres de Valentia, continent déchiré par la guerre qui oppose les royaumes de Zofia et Rigel, que vous vous retrouvez à incarner alternativement Alm et Celica, deux personnages aux passés et destins étroitement liés. Amis d’enfance séparés, vos chemins se croisent de nouveau arrivés à l’âge adulte, et c’est à la tête de vos deux armées que vous vous battrez pour sauver les hommes du joug des dieux. Chaque héros évolue de son côté, rencontre de nouveaux alliés et se découvre des pouvoirs dont la source mystérieuse découle de lourds secrets du passé. Le scénario de Shadows of Valentia est à la hauteur des Fire Emblem de première génération, avec une histoire prenante et des personnages charismatiques.

Un jeu bien rythmé

Le principe du jeu reste le même que dans les autres épisodes : vous affrontez sur des maps vos ennemis et devez les vaincre pour gagner. Comme aux échecs, chacune de vos unités peut se déplacer sur un nombre spécifique de cases et peut attaquer ou se faire attaquer par un ennemi si ce dernier est sur une case adjacente.

L’alternance des armées  (vous pouvez choisir à l’issue de chaque carte d’incarner soit Alm soit Celica) apporte beaucoup au rythme du jeu qui est très immersif. Pour sa nouvelle version, Shadows of Valentia propose des petites sessions d’exploration où, comme dans un Final Fantasy, vous vous déplacerez dans un environnement en 3D et pourrez attaquer, éviter, ou vous faire attaquer par des ennemis. S’ajoutent à cela une B.O. de toute beauté qui galvanisera vos troupes, et des cinématiques à l’esthétique léché.

Hélas, tout n’est pas « beau », et si on déplore depuis plusieurs opus le graphisme des animations de combat, on a toujours un léger frisson lorsque les combattants s’affrontent. Certes, il y a une légère amélioration : les personnages ont une richesse de mouvements remarquable par rapport aux autres jeux de la série, mais ça reste tout de même bof.

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Côté gameplay, on déplore la disparition du sacro-saint triangle des armes et l’inventaire de chaque personnage, qui ne peut porter qu’un seul objet. Entre une arme et de la nourriture il faudra donc choisir. La possibilité de remonter le temps lors d’une partie en utilisant l’horloge de Mila ravira les moins téméraires et chagrinera les fans hard-core qui n’auront plus besoin de recommencer entièrement une carte en cas de perte d’une unité (whaaaaaaat?!). De même, vous trouverez dans le jeu plusieurs fontaines qui permettront de ressusciter les unités tombées au combat (trop facile). Pour le plaisir des plus grand fans, les Permanent Death sont  cependant fidèles à la tradition, et vous aurez droit, en cas de coup fatal à de bonnes vieilles scènes de morts tragiques, et aux récits finaux d’après guerre tragiquement écourtés. Une particularité qui faisait un peu défaut aux derniers jeux de la série, ou un héros tombé sur le champs de bataille rentrait se reposer au camp.

Le niveau de difficulté ne permettra donc pas de tenir les joueurs les plus chevronnés longtemps en haleine, et il faudra attendre la fin du jeu et ses cartes bonus pour avoir droit à un bon petit challenge, dans le dédale de Thabes, que nous vous recommandons fortement !

Côté DLC, il y en a beaucoup et leur somme cumulée rend obligatoire l’achat du season pass. Cependant, leur contenu, même si certaines maps comportent quelques révélations, n’est pas essentiel au jeu. Les DLC permettent surtout de débloquer des classes et des armes aux pouvoirs dévastateurs qui rendront le jeu encore plus facile. A réserver à ceux qui ne peuvent vivre sans avoir tous les contenus et à ceux qui veulent avoir des guerriers à qui rien ne résiste.

Sources