Un mouvement social du Syndicat Intercommunal d’Alimentation en Eau et d’Assainissement de Guadeloupe (SIAEAG) a démarré le lundi 12 juin et plonge au quotidien les guadeloupéens dans la tourmente.
Lancé par l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA) depuis lundi de nombreuses communes se retrouvent privées d’eau potable. Lors des premières négociations le mardi 13 juin, il a été décidé la mise en place d’un service partiel ainsi que de la remise en service de l’usine de Deshauteurs.
Néanmoins, les agences restent fermées au public. Une nouvelle réunion a eu lieu mercredi pour poursuivre les négociations sur les points de revendication de l’UNSA.
Un an après la dernière grève
Le mouvement porte de nouveau sur les conditions du transfert de 120 salariés (ex-employés de la Générale des Eaux), devenus agents du SIAEAG depuis le 1er janvier 2015. Il y a un an, les employés avaient fait grève pendant dix jours pour réclamer le maintien des acquis sociaux pour ces agents transférés.
Le SIAEAG qui est déficitaire s’était engagé à respecter les droits acquis par les salariés, en obtenant des garanties financières de la part de ses partenaires : paiement des factures dues par les différentes communautés d’agglomération, soutien financier de la Région et du Département et enfin, avances des aides européennes par l’Etat. L’intersyndicale avait alors « suspendu » sa grève, le 8 juin 2016.
Le SIAEAG s’explique
Le SIAEAG a fait circuler un communiqué avertissant les usagers des « perturbations dans la distribution de l’eau potable ». « Le SIAEAG informe ses clients des communes de Goyave, Gosier, Sainte-Anne, Saint-François et Désirade ainsi que ceux de Capesterre, des Abymes dans lesquelles elle distribue de l’eau potable, qu’en raison d’un mouvement de grève reconductible, des coupures d’eau sont actuellement en cours ». Une annonce qui ne rassure pas les habitants des communes concernées.
Colère des usagers
La colère embrase la Guadeloupe et les réseaux sociaux du SIAEAG.
Klo Chapi Que faut-il vous faire pour que vous arrêtiez de nous prendre en otage? Utiliser les mêmes méthodes que vous? Être plus durs que vous? Vous mettre en danger comme vous mettez nos enfants et nos personnes âgées en danger? Aurons-nous droit au même refrain tous les ans? Peut-être que si notre réaction changeait – des actions plutôt que des paroles – vous changeriez aussi de comportement.
Sandra Dupuy Commencer par couper l’eau chez vos chefs et vous-même, arrêté de nous faire chier vraiment, la pou zot agi zot paka fèy, tjrs la même chanson, montrer vous plus intelligent. Merde, an bon avè zot.
Mc Gee c’est lamentable , depuis ce matin 7h jusqu’à il est 17h39 toujours pas d’eau aux Abymes vous avez pensé aux familles avec des enfants en bas âge, les vieux qui sont grabataires c’est inadmissible, incompréhensible, pathétique , un manque de respect total , franchement au 21e siècles rester sans eaux toute une journée, vous êtes des bandes de triple cons.