Hier, nous vous parlions de cette convention qui a pour objectif d’assurer l’avenir de la filière canne et l’usine sucrière. Aujourd’hui, le constat est tout autre. Les maires de l’île n’ayant pas ratifié la convention haussent le ton. Une opération « mairies fermées » à Marie-Galante a été lancée.
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Maryse Etzol appelle à la mobilisation
Dans le but de permettre aux trois maires de l’île d’expliquer à la population leur position dans ce dossier, une conférence publique sur la Place du Marché à Grand-Bourg avait été organisée hier par la communauté de communes.
Maryse Etzol maire de Grand Bourg affirme que 850 marie-galantais étaient présents. «Marie-Galante dit NON à l’importation de 50 000 t de Bois par an pour fabriquer de l’électricité et NON au dégagement de tonnes de CO2 et de monoxydes de carbone sur son territoire.
Marie-Galante dit OUI à l’autonomie énergétique et à l’autonomie alimentaire, OUI aux énergies propres et au développement durable inscrit dans la loi de transition énergétique ».
Dans un communiqué commun publié le 21/02/2017, les trois élus, Maryse Etzol, Marlène Miraculeux-Bourgeois maire de Capesterre-de-Marie-Galante, et Jacques Cornano maire de Saint-Louis accusent les signataires de faire en sorte de favoriser « les intérêts privés (…) de la multinationale Albioma » au détriment de « l’intérêt général ».
Un conflit qui aurait pu être évité
Selon nos collègues de Médiaphore : « la convention, qui permettait à l’État de verser les aides publiques à la sucrerie de Marie-Galante (1,6 M€) était conditionnée au projet d’une centrale thermique, porté initialement par Albioma, mais que la Communauté de Commune de Marie-Galante (CCMG) et son partenaire la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) sont venus challenger, avec un programme de développement du territoire plus large.
Les élus indiquent que l’île de Marie-Galante devient le symbole d’un choix entre « la rentabilité immédiate » et « une approche respectueuse de l’environnement ». Selon l’État, la Région et le Département, les deux positions sont compatibles.
En effet, pour eux, le conflit, qui porte sur l’importation de bois comme combustible pour faire fonctionner l’usine, pourrait se désamorcer si des négociations s’engageaient entre la CCMG et Albioma ».
Nous espérons que le dialogue sera privilégié pour ne pas sombrer dans le rapport de force qui s’amorce.