Nous sommes allés à la rencontre de l’institut fondé par le professeur Omotunde dans le cadre de son 3ème colloque international dédié aux mathématiques africaines. L’évènement aura lieu du 31 octobre au 3 novembre 2019 à Baie-Mahault à la maison coloniale de Wonche.
ANYJART a pour vocation de promouvoir la Connaissance et l’Estime de soi auprès d’un large public (enfants, adolescents, adultes) par l’apprentissage pédagogique des divers Savoirs du Monde Noir (sciences, techniques, histoire, philosophie, art, littérature, etc.).
Actions de vulgarisation
Que ce soit à travers des conférences, des sorties pédagogiques ou des rencontres, les activités de l’association visent toujours à enrichir tant sur le plan culturel et intellectuel. Il s’agit d’inviter les Guadeloupéens à se prendre de passion pour la connaissance en combattant leurs propres zones d’ignorance.
Colloque international Sciences, Afrique Noire et Modernité
«Mieux connaître notre culture ancestrale et apprécier ses liens avec notre modernité », tel est l’objet de ce 3ème Colloque International de la Ville de Baie-Mahault, dont le thème impulsé par l’Institut s’axe sur : les mathématiques africaines entre traditions culturelles et modernité ».
Nioussérê Kalala Omotunde une rencontre passionnante
M.Omotunde, pourquoi ce colloque ?
Nos jeunes n’ont-ils pas besoin de modèles positifs, issus de leur culture ancestrale pour susciter leur sentiment d’Estime de soi ? N’est-il pas alors important de leur faire saisir pourquoi l’Afrique est le « Berceau des Sciences Mathématiques » ? N’y-a-t-il pas aussi un lien étroit à explorer entre par exemple, la Culture du Gwoka en Guadeloupe et les sciences mathématiques ?
Lors d’une manifestation, on loue un stade, on fait venir 1000 jeunes entrepreneurs. Il n’y avait aucun média. On aurait fait venir 1000 jeunes au RSA, ça aurait été différent, cela met en lumière un problème.
Pour quelle raison avez-vous fondé l’institut ?
J’insiste sur le mot institut. C’est-à-dire que nous avons une démarche scientifique. Nous ne sommes pas dans l’approximation ou l’élucubration. Quand on parle, c’est avec de la documentation. On ne peut pas nous accuser de faire une histoire africaine parce que les matériaux que nous utilisons sont universels.
Ce sont des fouilles réalisées par des Américains, des Belges, des Japonais. On récupère ou on achète le document de fouille puis on l’analyse. De nos observations, on essaye de reconstituer le passé des anciens. On a notre point de vue à donner.
Quel est votre objectif en Guadeloupe ?
Moi, ce que j’essaye d’expliquer quand on me dit Anyjart, c’est quoi ? Je réponds, que c’est quelque chose qui est vitale pour tous les peuples. Tu prends un jeune Indien, il ne va pas quitter l’Inde sans connaître les grands savoirs de sa culture indienne.
En Guadeloupe, on est issu d’un processus de fabrication, la nature ne sait pas créer des êtres comme ça. Si tu ne prends pas la décision de sortir de ce jeu de fabrication et que tu entreprends de faire les choses sans tableau de bord, sans code de la route, c’est-à-dire que tu acceptes deux choses. Tu vas te planter, car on ne peut pas faire marche arrière et tu vas rentrer dans l’équipe de football de si j’avais su.
Quand tu es privé de ta culture, tu es dans une situation ou tu tournes en rond. Il faut retrouver l’amour de l’apprentissage.
3ème colloque international dédié aux mathématiques africaines, du 31 octobre
au 3 novembre 2019 à Baie-Mahault à la maison coloniale de Wonche.
Institut Anyjart