Révélé le 28 mars, ce collectif citoyen s’est constitué comme un seul homme pour alerter le gouvernement sur la situation de précarité et d’abandon dont la Guyane est victime.

Colonisée au XVIIème siècle, ayant connu l’esclavage, les bagnes et la départementalisation, la Guyane est aujourd’hui le plus grand département français. Ses richesses sont connues. Son positionnement géostratégique a favorisé l’entrée de l’Union Européenne dans le XXIème siècle, grâce à sa base spatiale et sa biodiversité, qui garantit à la France le rang de puissance écologique.

Une situation intenable

Ce collectif a pour ambition de recenser et proposer des solutions à court, moyen et long terme afin de sortir d’une crise sans précédent sur ce territoire. Chaque citoyen s’est joint au mouvement et non sans raison. Le quotidien de tous est directement affecté.

Des axes de revendications ont été élaborés par secteur et par les acteurs concernés afin de refléter une réalité. L’État devait prendre ses responsabilités, il n’était pas concevable que la Guyane conserve un retard structurel de plus de 30 ans, qu’il soit économique ou social.

Pourquoi le blocage du pays était inévitable ?

« Pour négocier avec un État, il faut une position de force. A l’approche des élections, nous étions en position de force pour négocier, il était donc nécessaire de tenir encore une semaine, car les accords étaient conditionnés à la levée des barrages.

Penser que nous aurions pu négocier un projet « irréaliste » avec une autre stratégie était illusoire et loin de nos objectifs d’urgence. Nous n’avions pas les moyens de nous mobiliser autrement. Le barrage de la Carapa n’empêche pas le décollage de la fusée. C’est la situation de crise globale qui contraint le directeur du CNES à conserver la fusée au sol. Un barrage seul n’empêchera pas le décollage de la fusée. […]

Dire que l’on aurait pu avoir nos 2,1Milliard autrement était un doux rêve bleu dans la tête, surtout que l’éducation et la santé n’était pas satisfaisant. Mais dans nos cœurs, nous le savions et nous avions dit : « Si un n’a pas, tout le monde reste ». Tous ceux qui sont restés étaient déterminés pour défendre l’intérêt général de la Guyane. […]Nous remercions ceux qui ont cru jusqu’au bout malgré les doutes ».

Bravo au peuple guyanais pour cet exemple de détermination, d’intelligence et de réussite qu’il offre au monde.

Source : Pou lagwiyann dékolé