Dans le cadre de l’amélioration de l’accès aux soins spécialisés, l’ARS met en place un dispositif de télé-échocardiographie à distance sur l’île de Marie-Galante.
Cette activité développée en partenariat entre le CHU de Pointe-à-Pitre et le CH de Sainte-Marie (CHSM) à Grand Bourg de Marie-Galante, permettra aux Marie-Galantais de bénéficier d’une échographie cardiaque sur prescription de leur médecin traitant sans avoir à prendre le bateau pour se rendre en Guadeloupe.
Le cardiologue du CHU, assisté d’un professionnel du CHSM effectuera l’examen de la même manière et avec la même précision que s’il était auprès du patient.
L’échographie cardiaque à distance véritable bienfait ?
La télé-échographie permet à un médecin radiologue de réaliser lui-même en temps réel et à distance du patient, un diagnostic d’échographie.
C’est une avancée significative pour la population de ce territoire en double insularité dont l’accès aux soins est quelques fois difficile ; compte tenu de la prévalence de certaines pathologies telles que les maladies cardiovasculaires sur notre territoire, il s’agit d’un enjeu majeur en terme de santé publique.
Le développement de cet usage aura également un impact sur le tissu économique avec notamment des besoins en termes de formation et de maintenance quant à ces équipements.
2015, première mondiale en Corrèze
A l’origine de cette innovation, on trouve l’Agence Spatiale Européenne et le docteur Eric Lefebvre. Le test a été réalisé avec un patient situé dans la maison de santé de Lubersac en Corrèze et le cardiologue Patrick Dary installé dans son cabinet à Saint-Yrieix-la-Perche en Haute. Le docteur Dary manipulait un joystick depuis son cabinet pour faire s’animer la sonde échographique qui est située auprès du patient.
Si la télé-radiologie existait déjà auparavant ; elle se pratiquait en deux temps. Après être récoltées, les informations étaient ensuite envoyées par internet pour analyse. La fibre permet un diagnostic en direct via l’écran de contrôle situé aux côtés du praticien de santé.
Cette première mondiale va permettre à terme de réduire les inégalités dans les déserts médicaux. L’autre but poursuivi par cette technologie est de « repérer et prendre en charge l’insuffisance cardiaque, première cause d’hospitalisation en France » selon Patrick Dary.
Cette avancée devrait faciliter le développement de la prise en charge de patients de la Caraïbe ainsi que du tourisme en santé source potentielle de développement économique de notre territoire.