Depuis huit ans, cette créatrice de saveurs ambitieuse et passionnée ravie les papilles de nombreux guadeloupéens. Guadeloupe Actu s’immerge dans l’univers du chocolat.
Naomi MARTINO pratique l’agro-transformation, elle récolte les fèves de cacao et réalise d’étonnants et délicieux produits de chocolat. Elle valorise la production de cacao, mais aussi les fruits, épices ou plantes aromatiques du terroir de la Guadeloupe.
« Je choisis, avec minutie, les fèves que je torréfie, puis transforme en respectant l’identité de chaque cacaoyer, en créant chaque année l’expression, la plus fine, la plus pure des cacaos et chocolats de Guadeloupe.
Ainsi, je m’attelle à offrir exclusivement des crus de prestige, des cacaos rares de Guadeloupe tous les ans, depuis le début de mon aventure, afin de marquer le monde de l’empreinte de grands chocolats ».
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Pionnière et ambassadrice
Naomi MARTINO cherche à exprimer l’identité de son île à travers la marque qui porte son nom et des valeurs de son métier. L’entreprise est l’unique chocolaterie de Guadeloupe, elle est basée à Jarry.
Elle ne compte plus les récompenses notamment celle où elle figure parmi les « 50 Meilleurs chocolatiers du monde » en 2015 (1), ou encore la « Tablette d’Or » au Salon International du chocolat en 2014.
Dans sa boutique, elle propose des produits comme les bonbons de chocolat, des tablettes, du chocolat à tartiner, des truffes (uniquement à Noël) et enfin une multitude de collections éphémères (Pâques, St Valentin, Noël).
Une nouvelle ambition
« J’ai fait le choix de me consacrer à la mise en place d’une filière cacao en Guadeloupe. L’organisation actuelle de la filière ne me permet pas de produire en quantité suffisante toute l’année.
L’essentiel pour moi est de pérenniser cette filière afin d’avoir une matière première en quantité et en qualité. Je tiens à vous proposer des chocolats issus des cacaos de Guadeloupe ». Ainsi afin de se consacrer à ce nouveau projet Naomi Martino fermera sa boutique.
Industrie du chocolat, l’envers du décor
L’industrie du chocolat est le troisième marché alimentaire mondial après le café et le sucre et elle est loin d’être sans reproche. Développer une filière comme celle proposée par Naomi Martino permettrait si l’exemple se multipliait hors des frontières d’éviter que la filière du cacao ne repose en partie sur le travail des enfants.
« Plus de 2 millions d’enfants sont aujourd’hui impliqués dans la filière cacao à l’échelle mondiale (2). Afin de demeurer compétitifs, les producteurs réalisent des économies notamment sur la main-d’œuvre en « enrôlant de force » des enfants qui, la plupart du temps, ne reçoivent « ni salaire, ni éducation ».
« La mainmise de quelques géants de l’industrie agroalimentaire mondiale sur la filière cacao-chocolat dicte des règles économiques qui ôtent toute marge de manœuvre aux petits producteurs ».
Pour combattre ce fléau, engageons-nous à soutenir notre future filière saine et locale. Pour contacter Naomi Martino : 0690 08 88 27 ou chocolats@naomimartino.fr.
(1) Guide des Croqueurs de Chocolat 2015, (2) étude « La face cachée du chocolat »
