Écroué samedi après sa mise en examen  « pour meurtre accompagné ou suivi d’un autre crime ou délit », l’adolescent suspecté d’être le meurtrier du lycéen a été transféré en Martinique.

L’assassin présumé de Yohann a été transféré au Centre Pénitentiaire de Ducos en Martinique. Un transfère réalisé à la demande du procureur de la République à Pointe-à-Pitre.

En détention provisoire, il n’aura passé que deux nuits dans le quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Fond Sarail à Baie-Mahault. Il a été transféré lundi aux alentours de midi. Une décision prise pour assurer sa sécurité. Un dispositif qui consterne les Guadeloupéens. Cette mesure est perçue par la population comme une forme de clémence, mais elle est prévue par la loi.

« Il est placé à l’isolement. Il est dans un secteur vraiment étanche où on y entre que si on y est autorisé avec l’aval des personnels et des collègues. Tous ses déplacements seront accompagnés par un certain nombre de personnel. Il sera seul durant ses promenades et ses douches. Un soin et une attention particulière seront portés par nos collègues sur l’intégrité physique, morale et psychologique de ce détenu », précise le surveillant Patrick Louvounou, du syndicat FO pénitentiaire au micro d’RCI ».

L’autopsie a révélé que le jeune Saint-Franciscain a été touché à sept reprises, notamment au cou et en haut du thorax. Identifié dans les heures qui avaient suivi le crime, le suspect, avait été arrêté le jeudi suivant, par la police judiciaire, au domicile de l’une de ses sœurs à Saint-François, où il se cachait. Après avoir reçu des soins, il avait été placé en garde à vue.

Samedi, alors que les obsèques de Yohann étaient célébrées à Saint-François, son meurtrier présumé était déféré devant un magistrat et mis en examen « pour meurtre accompagné ou suivi d’un autre crime ou délit ». Il semble, en effet, qu’avant le meurtre, qu’il est tenté de dérober deux autres portables sous la menace.

Durant son audition, le suspect, connu pour deux ou trois affaires d’atteintes aux biens, mais dont le casier judiciaire, jusqu’ici, était vierge a reconnu les faits. Il a expliqué que Yohann avait résisté, et qu’un affrontement les avaient opposés et qu’il avait alors utilisé son arme. L’adolescent encourt 20 ans d’emprisonnement.

Une mesure qui intervient rapidement pour prévenir une justice populaire. Gageons qu’elle soit utile et qu’il ne soit pas menacé par les détenus de Ducos. On se souvient que sur les réseaux sociaux des internautes appelaient à la vendetta en diffusant l’identité du suspect.