Ce joyau des mers situé à la limite du grand Cul-de-Sac Marin est en voie de disparition. Existe–t-il encore un avenir pour ce petit coin de paradis, lieu de détente privilégié des Guadeloupéens et des touristes ?

« Au fil des ans, les houles cycloniques ont malmené le fragile banc de sable, les arbres et les cocotiers qui l’agrémentent, mais aussi les carbets qui y sont installés et les dispositifs de protection marine qui ont vocation à retenir le sable ». Les causes naturelles sont aussi à l’œuvre. Sont-elles les seules responsables de ce désastre annoncé ?

Ilet caret

Comportements humains en cause

Parmi ceux-ci, il y a eu la Mercury Day en août 2007 ; une immense beach party de 2 500 à 3 000 personnes sur un îlet en voie de disparition avec l’autorisation des autorités locales. Des centaines de bateaux et scooters des mers ont donc fait le déplacement, toute la journée.

Le piétinement favorise la destruction de la végétation, des coraux et des herbiers. À cela, il faut rajouter les pollutions qui accélèrent l’érosion. La centaine de touristes et leurs guides qui assaillent l’îlet sans connaissance du comportement à adopter sont aussi concernés par cette dégradation.

Une pétition pour sauver l’îlet

Lancer en février 2016, les citoyens se mobilisent pour se faire entendre et sauver « un atout touristique important » auprès des autorités du territoire : la Région Guadeloupe, le Conservatoire du littoral, le Parc National ainsi que la Mairie de Sainte-Rose.

Le souhait « des actions sur le long terme de la part des autorités compétentes : réaménagement des carbets par des carbets flottants ou plateforme flottante,

Ré-ensablement écologique de l’îlet, la création d’une protection durable et efficace de l’îlet par une digue plus solide ou une autre solution plus innovante, réglementation avec mise en place de bouées, ligne de mouillage pour éviter l’ancrage massif à proximité qui détruit les fonds et l’îlet, replantation de cocotiers».

Au-delà de l’action écologique, « c’est surement la solution qui permettra de ne pas faire de l’îlet Caret un simple souvenir à raconter, et de pouvoir transmettre ce patrimoine aux générations futures ». Marvin H, extraits, pétition

Les solutions tout à fait réalistes proposées par l’auteur de la pétition ont été menées par la Région Guadeloupe. Il s’agissait du plan d’urgence de sauvegarde qui a coûté plus              de 1 00 000 euros pour la remise en valeur de l’îlet en 2007. Des aménagements supplémentaires pour la protection du site ainsi qu’une sensibilisation aux gestes éco-citoyens devaient être menés en continuité du plan de sauvegarde.

Nous constatons avec regret que ses mesures n’auront servi à la préservation de l’îlet qui se réduit d’année en année. La pétition a presque atteint son objectif de signature. Continuons la mobilisation, rendez-vous sur Avaaz.org pour la signer.

Source : guadeloupe-parcnational.fr