Banane Guadeloupe, elle se porte bien

De par son étendue en termes de surface agricole, les emplois que génèrent la filière et le volume des activités, la Banane de Guadeloupe occupe un rôle majeur tout en étant un moteur de l’économie globale de l’île.

Une production annuelle

Les Antilles sont un petit territoire, exposé à de nombreux aléas climatiques et où il est difficile de développer des activités industrielles pourvoyeuses d’emploi.

La banane, garantie un niveau d’activité constant tout au long de l’année, contrairement à de nombreux fruits. La Banane n’est pas le fruit d’une seule saison !

Une ambassadrice

Chaque semaine, un bateau rempli de bananes part vers l’Europe – 250 conteneurs, soit 5 000 tonnes de fruits, c’est-à-dire 27 millions de bananes ! La quantité de bananes expédiée des Antilles est à ce point considérable, qu’elle a contribué à la mise en place d’une ligne spéciale de fret Antilles – Métropole.

Pour convoyer cette production qui représente en moyenne 75 % des échanges entre les Antilles et la métropole, un partenariat avec le transporteur maritime CMA-CGM a été établi conduisant à cette situation inédite dans le monde. Ce partenariat étroit, permet également de travailler communément sur les engagements environnementaux.

Cet axe d’échanges commerciaux fonctionne dans les deux sens : une fois déchargé, le bateau repart vers les Antilles avec, à son bord, des produits et denrées indispensables à la vie sur place et ne pouvant être produites localement.

Savoir-faire partagé

Une des raisons du dynamisme de la filière est sa présence sur les marchés européens. Le contexte concurrentiel pousse à rechercher constamment l’excellence et à innover pour être toujours compétitifs.

Afin de faire profiter de son dynamisme et de ses meilleures pratiques aux autres filières antillaises (ananas, filière maraîchère), la filière a créé en 2008 l’Institut Technique Tropical (IT2) pour permettre le partage de ses savoir-faire.

Un rôle essentiel

Cette filière génère en tout plus de 10 000 emplois : environ 1 actif sur 20 aux Antilles y travaille !

Outre son importance en termes d’emploi – 40 % des salariés agricoles de Guadeloupe et 60 % des salariés agricoles de Martinique – cette filière ouvre des perspectives nouvelles en matière de métiers, notamment pour les jeunes.

En effet, plus de 30 compétences professionnelles différentes sont mobilisées pour produire la Banane de Guadeloupe.

Quand le Front National s’en mêle

Selon un communiqué de Presse du parti politique « L’Union européenne, en octroyant une suppression progressive des droits de douane à l’Equateur l’un des plus grands exportateurs mondiaux de bananes dans le cadre d’un accord déjà passé avec la Colombie et le Pérou, porte un coup sérieux aux productions agricoles des Antilles françaises.

Les producteurs antillais, qui souffrent déjà de la fiscalité et de l’interdiction de mettre en place toute politique commerciale en leur faveur, seront les grands perdants alors même qu’ils ont fait des efforts considérables pour cultiver la banane la plus vertueuse possible et la plus proche du Bio en utilisant près de dix fois moins d’intrants que la banane dollar.

Les régions dénommées « ultrapériphériques » subissent de plein fouet la politique ultra-libérale et mondialiste de Bruxelles. »

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